Le diesel propre n’existe pas !

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Dans une interview au quotidien gratuit « 20 minutes », Guillaume Faury, directeur R&D de Peugeot ose indiquer que « le moteur diesel est aujourd’hui respectueux de la santé ». Ces déclarations supposent donc que les moteurs diesel que Peugeot à commercialiser depuis plusieurs décennies n’étaient pas, hier, respectueux de la santé. Cette reconnaissance implicite de responsabilité directe de Peugeot intéressera sans doute beaucoup un juge d’instruction qui pourrait être saisi dans le cadre d’une procédure judiciaire initiée pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Ces propos scandaleux font suite au non-moins scandaleuses déclarations de Peugeot qui annonçait il y a quelques jours que les filtres à particule avaient pour vertu de purifier l’air des villes. Rien de moins ! On ne sait pas si le ridicule tue, par contre, on sait désormais deux choses : le diesel tue et le cynisme des responsables de Peugeot prospère à mesure que des informations scientifiques fiables sur la responsabilité du diesel sont rendues publiques.

Au lieu de s’interroger sur sa responsabilité, Peugeot orchestre une vaste campagne de communication qui n’a d’autre but que de proroger un modèle reposant sur le diesel. Alors que 12 millions de français (un habitant sur cinq !) vivent dans des zones trop exposées aux microparticules, que 42.000 personnes voient leur vie écourtée à cause du diesel, il serait grand temps d’entendre enfin les responsables politiques.

Les associations réclament un rééquilibrage de la fiscalité afin de ne plus favoriser un carburant, le diesel, classé par l’Organisation Mondiale de la Santé comme cancérigène certain.

Alors que la charte de l’environnement, accolée à la Constitution Française, en son article premier, indique que « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé », il est désormais possible de s’interroger sur la constitutionnalité d’une fiscalité qui favorise un carburant ayant une incidence directe sur la santé. Une question prioritaire de constitutionnalité n'est désormais plus à exclure.

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