Projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes : veni, vidi, Vinci ?

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Mardi 16 octobre, au petit matin, d’importantes forces de l’ordre ont été déployées en vue de déloger les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. Ce passage en force est une véritable provocation à quelques semaines du lancement du débat sur la transition énergétique.

Mardi 16 octobre, au petit matin, d’importantes forces de l’ordre ont été déployées en vue de déloger les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. Ce passage en force est une véritable provocation à quelques semaines du lancement du débat sur la transition énergétique.

Alors que le gouvernement Ayrault ne perd aucune occasion de vanter les mérites de sa méthode de concertation, force est de constater que cette « bonne » gouvernance semble réserver aux questions sans enjeux et sans réalité locale. Faut-il en déduire que la concertation promue dans le cadre de la conférence environnementale serait avant tout une façon malhabile de faire passer la pilule de projets contestés, une sorte de concertation hors-sol, limitée aux seuls salons parisiens ?

La volonté d’imposer son AyraultPort contre le choix des riverains locaux met à mal la fameuse méthode de concertation voulue par le gouvernement reposant sur un dialogue respectueux. Force est de constater que cette méthode s’apparente désormais à un bien désagréable « cause toujours » !

Alors que le ministre des Transports vient de rouvrir (sans associer les ONG de protection de l’environnement !) le chantier du Schéma National des Infrastructures de Transport en vue d’étudier finement la pertinence des grands projets au regard de leurs impacts sociaux-écologiques, tout porte à croire que la volonté de dialogue voulue par le premier ministre est à géométrie variable et semble s’arrêter aux portes de son ancienne ville de Nantes.

Il serait grand temps que le premier ministre se rende compte qu’il n’est plus maire de Nantes et que le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes ne requiert pas un tel caractère d’urgence qu’il nécessiterait d’imposer la loi du Talion !

La transnationale du BTP, Vinci n’aura sans doute jamais aussi bien porté son nom : veni, vidi, vinci ? Avec la morgue des multinationales à qui rien ne résiste, elle impose sa loi jusqu’au jour où ces nouveaux Jules César des temps modernes rencontrent un petit village gaulois situé aux confins de la Bretagne !

Agir pour l’Environnement tient à apporter tout son soutien aux militantes et militants mobilisés contre ce projet d’un autre temps. La transition énergétique ne peut reposer sur des projets conçus dans les années 1960 !

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