#écotaxe : Ségolène Royal… « poids lourd » du gouvernement ?

Communiqués de presse

En annonçant une énième remise à plat de l’écotaxe, la nouvelle ministre de l’écologie s’inscrit dans une longue continuité politique qui consiste en entretenir une césure entre le dire et le faire, entre l’écologie pratique et l’écologie des mots.

En annonçant une énième remise à plat de l’écotaxe, la nouvelle ministre de l’écologie s’inscrit dans une longue continuité politique qui consiste en entretenir une césure entre le dire et le faire, entre l’écologie pratique et l’écologie des mots.

Souhaitant lutter contre ce qu’elle appelle «  l’écologie punitive », la nouvelle ministre de l’Ecologie prend le risque de proroger un modèle qui fait la part belle au tout-camion dont les victimes sont nombreuses. Faute d’écotaxe, la punition continuera à être infligée aux riverains d’infrastructures qui inhalent et inhaleront un air toxique.

L’annonce de la nouvelle ministre peut également surprendre, alors même que le président de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale met la dernière touche à un rapport sur l’écotaxe censé être rendu public dans une quinzaine de jours. Agir pour l’Environnement s’interroge ouvertement sur l’utilité de cette mission d’information sur l’écotaxe si la ministre a déjà décidé d’abandonner l’écotaxe.

De fait, si ce ne sont pas les pollueurs qui payent, deux options restent à la portée de la ministre de l’Ecologie : faire payer les pollués ou abandonner les projets de fret ferroviaire ou transports en commun faute de financement.

L’écologie punitive de Ségolène Royal est avant tout un bel enrobage cachant mal le cadeau fait aux pollueurs et lobbies du transport routier. Pour Agir pour l’Environnement, cette déclaration est une bien mauvaise entrée en matière, s’affranchissant ouvertement d’une écotaxe que les parlementaires avaient pourtant adoptée à l’unanimité en 2009.