#Ecotaxe suspendue : L’urgence climatique n’attendra pas !

Communiqués de presse
Donnant raison à l’action violente de quelques centaines de bonnets rouges, le ministre de l’agriculture a annoncé le report de la mise en œuvre de l’écotaxe poids lourds à 2015.

Donnant raison à l’action violente de quelques centaines de bonnets rouges, le ministre de l’agriculture a annoncé le report de la mise en œuvre de l’écotaxe poids lourds à 2015.

 Bien que recardé par le premier ministre annonçant que « le calendrier de la mise en place de l’écotaxe n’est pas arrêté », il apparaît désormais évident que le gouvernement cherche avant tout à temporiser, quitte à faire passer l’urgence climatique au second plan.

Agir pour l’Environnement et le Réseau Action Climat déplorent que le gouvernement cède au coup de force d’une minorité de pollueurs, qui sous couvert de bonnets rouges, n’hésitent pas à remettre en cause une loi adoptée à l’unanimité des parlementaires. Agir pour l’Environnement et le Réseau Action Climat regrettent qu’en reculant de la sorte, le ministre envoie un bien mauvais signal à toutes celles et ceux qui estiment que la loi du plus fort ne peut avoir force de loi.

De fait, cette valse hésitation au sommet de l’Etat met clairement en évidence le pas de deux d’un premier ministre qui n’ose choisir. Or, l’urgence climatique appelle des mesures fortes, mises en œuvre rapidement, pour le report modal notamment.

D’autant que ces multiples reports ont un impact significatif sur les ressources de l’Etat. Faute de pouvoir disposer des recettes de l’écotaxe poids lourds, le budget du ministère de l’Ecologie devrait baisser significativement en 2014. Collatéralement, le fret ferroviaire qui devait bénéficier des recettes de cette écotaxe va continuer à chuter, renforçant le poids des poids lourds. L’Etat se privant d’un milliard d’euros en 2014, le traitement des grands points noirs du réseau ferroviaire (Lyon, Marseille, Paris...) par exemple attendra. 

Deuxième conséquence financière pour la collectivité toute entière, l’entretien des routes représente un coût de 15 à 20 milliards d’euros de dépenses publiques par an, la détérioration des camions sera encore assumée par les contribuables.

Face à l’urgence climatique, il est inacceptable que le gouvernement opte pour un train de sénateurs, multipliant les reports comme d’autres multiplient les coups de force.