Exposition aux ondes de la téléphonie mobile : Combien de rapports avant d'agir ?

Communiqués de presse

Quatre ans après le Grenelle des ondes, 11 ans après la publication d'un décret sur l'exposition aux ondes des antennes relais, un rapport sur les niveaux d'exposition vient d'être remis au ministre de l'écologie et à la ministre de l'économie numérique.

Alors même que ce rapport reconnaît que près de 90% des points de mesure laissent apparaître un niveau d'exposition inférieur à 0,6 V/m (99,9% inférieur à 3,5 V/m), ce même rapport estime qu'il faudrait au moins tripler le nombre d'antennes relais pour atteindre un tel seuil. De fait, ce rapport estime que ramener l'exposition de 10% de sites de 3,5 V/m à 0,6 V/m, il faudrait tripler le nombre d'antennes relais. Résultat pour le moins étonnant !

Priartem et Agir pour l’environnement regrettent que ce rapport n'ait pas osé envisager une refonte du réseau d'antennes relais et ait pris comme seule unité d’expérimentation le maintien de la qualité de service y compris in-door. Or, couvrir l'intérieur des habitations, y compris au 4è sous-sol d'un immeuble, a pour conséquence d'augmenter significativement ET le nombre d'antennes relais ET l'exposition des riverains ; a fortiori lorsque l'antenne-relais est installée au 5è étage d'un immeuble et qu'elle doit couvrir des conversations effectuées du 4è sous-sol !

En couvrant avant tout l'espace public extérieur, il est assez probable que la diminution de l'exposition aille de paire avec une diminution du nombre de grosses antennes relais installées sur le toit des immeubles. Malheureusement, après deux ans d'expérimentation, le COPIC n'a pas souhaité étudier cette option.

Pour les associations, l’urgence est de traiter de façon sérieuse ce dossier de santé publique. Ce rapport démontre qu'il est possible techniquement de baisser les seuils d'exposition à un niveau inférieur à 0,6 V/m. Le gouvernement doit maintenant agir vite en fixant une valeur d’exposition des riverains aux rayonnements des antennes respectueuse de leur condition de vie et de santé.