#NDDL #ConseildEtat // Notre-Dame des Landes : Un jeu de… DUP !

Communiqués de presse

Le Conseil d’Etat vient de rejeter un recours des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes qui contestaient le bien fondé de l’utilité publique octroyée généreusement par le précédant gouvernement.

Le Conseil d’Etat vient de rejeter un recours des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes qui contestaient le bien fondé de l’utilité publique octroyée généreusement par le précédant gouvernement.

Pour le Conseil d’Etat, le fait que le projet contribue fortement au changement climatique et à la dégradation de nombreuses zones humides hautement fonctionnelles pour le cycle de l’eau et la biodiversité ne sont pas des éléments suffisant permettant de remettre en cause l’utilité du projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. Le Conseil d’Etat justifie son rejet du recours par le fait que "de tels éléments ne révèlent pas, par eux-mêmes, un changement des circonstances de fait de nature à priver le projet de son caractère d'utilité publique".

Faisant suite à ce rejet, un constat s’impose : Le Conseil d’Etat se trompe en fondant son analyse sur une grille de lecture obsolète.

Par cette décision, le Conseil d’Etat semble dessiner un avenir ressemblant aux trente glorieuses et cinquante gaspilleuses. Force est de constater que « l’imagination est au pouvoir… mais c’est l’imagination des années 80 ».

Il serait temps d’intégrer une nouvelle donne en matière d’énergie et de déplacements plutôt que de ressasser les vieilles lunes d’un productivisme finissant. Le Conseil d’Etat, juridiction indépendante, ne fait qu’appliquer le droit. Il serait donc temps que les élus modifient le droit afin d’y intégrer le droit des générations futures à ne pas subir les errements d’élus locaux attirés par des projets d’infrastructures aussi grandiloquents qu’inutiles !

A l’instar d’un autre projet inutile, l’A65 liant Pau à Langon, déserté par les automobilistes, l’aéroport de Notre-Dame des Landes est un projet qui ne se justifie pas et dont la viabilité économique repose sur des évaluations de trafics biaisées et établies pour les besoins de la cause. Par ailleurs, la mise en œuvre des mesures compensatoires d’AGO-Vinci face à la destruction des zones humides de Notre-Dame-des-Landes est fortement contestée par les écologues : outre la reconnaissance implicite d’un droit à détruire en France, elle renvoie à notre incapacité à reconstituer les écosystèmes détruits.

A l’heure où l’Etat cherche à faire des économies, il est pour le moins surprenant qu’il puisse investir des centaines de millions d’euros dans un projet de pur prestige. La décision du Conseil d’Etat, validant la Déclaration d’utilité Publique et optant ainsi pour un véritable jeu de… DUP ne remet pas en cause la détermination des opposants à empêcher la réalisation d’un projet inutile, coûteux pour l’environnement et les deniers publics.