Plan de relance autoroutier : La transition énergétique laissée au bord de la route !!

Communiqués de presse
Par manque de ressources financières du à l'abandon de l'écotaxe, l'État semble prêt à accorder un allongement des concessions autoroutières de trois années supplémentaires à Vinci, Eiffage et Abertis et ce afin de financer un plan de relance autoroutier évalué à plus de 3,6 milliards d'euros.

Après l'abandon de l'écotaxe et son remplacement par un péage de transit, le gouvernement semble éprouver de grosses difficultés financières. Par manque de ressources financières, l'État semble prêt à accorder un allongement des concessions autoroutières de trois années supplémentaires à Vinci, Eiffage et Abertis et ce afin de financer un plan de relance autoroutier évalué à plus de 3,6 milliards d'euros.

A la veille du débat parlementaire entourant l'adoption de la loi sur la transition énergétique, la cohérence de l'action publique aurait du conduire le gouvernement à fortement investir dans le développement des transports écologiques. Sa priorité est tout autre : remettre en cause l'écotaxe et faute de ressources proposer aux secteurs privés de participer au financement de nombreuses nouvelles autoroutes, contestées pour leur inutilité criante, leur coût abyssal et leur impact écologique indiscutable.

Non contente d'avoir tué l'écotaxe, la ministre de l'Écologie semble prête à faire un très beau cadeau financier aux sociétés d'autoroutes qui pourront donc poursuivre leur patient travail de captation du patrimoine public. Il existe une très grande continuité entre l'action de Dominique de Villepin qui a dilapidé à vil prix le réseau autoroutier et ce que s'apprête à faire Ségolène Royal pour simuler une activité atone.

Incidemment, ce vaste plan de relance autoroutier deviendrait une réalité à quelques mois de la conférence onusienne sur le climat. Agir pour l'Environnement dénonce, au travers de ce nouveau plan climaticide, un double discours qui est devenu une seconde nature du pouvoir en place.