Projet d'autoroute A831 : Austérité pour les uns, gaspillage et caprice pour les autres !

Communiqués de presse

Manuel Valls vient de prendre le contre-pieds de sa ministre de l'Ecologie en rejetant d'autorité l'abandon du projet d'autoroute A831 pourtant annoncé par Ségolène Royal quelques jours plus tôt.

A la veille de son départ en vacances, le premier Ministre a tenu à attirer l'attention des Français sur une situation économique difficile et les risques d'une rentrée encore plus délicate que prévue. Parallèlement à ce discours anxiogène, Manuel Valls a également pris le contre-pieds de sa ministre de l'Ecologie en rejetant d'autorité l'abandon du projet d'autoroute A831 pourtant annoncé par Ségolène Royal quelques jours plus tôt.

Alors que ce bout d'autoroute de 64 kilomètres risque d'entraîner une dépense somptuaire de plus de 860 millions d'euros, le premier Ministre semble considérer que l'austérité s'arrête aux portes des régions et départements qui peuvent continuer à dépenser sans compter. Répondant positivement aux caprices de certains élus locaux, le premier Ministre oublie délibérément qu'en abandonnant l'écotaxe, il s'est privé d'au moins 500 millions d'euros.

Par-delà les impacts environnementaux d'une autoroute qui serait construite au beau milieu du marais poitevin, l'association Agir pour l'Environnement s'interroge ouvertement sur la cohérence d'un gouvernement qui préconise une austérité sans fin pour les uns permettant le gaspillage des deniers publics pour les autres.

A l'heure de la transition énergétique et du dérèglement climatique, le premier Ministre s'apprête à autoriser des collectivités locales à dépenser sans compter pour construire une infrastructure dont l'impact climatique, énergétique et sur les écosystèmes est inacceptable !

Ce nouveau couac au sommet de l'Etat illustre une nouvelle fois l'absence de cohérence d'un premier Ministre dont l'écologie est une abstraction.

L'autoroute A831 Fontenay le Compte-Rochefort a été classée dans le rapport dit Mobilité21, qui doit servir de feuille de route au gouvernement, comme un projet à « horizon lointain », soit après 2030.