Report de la fermeture de #Fessenheim : Deux parlementaires en service commandé !

Communiqués de presse
A la veille de l’ouverture des débats entourant l’adoption de la loi sur la transition énergétique, deux parlementaires s’apprêtent à rendre public un rapport réclamant le report de la fermeture de la centrale de Fessenheim.

A la veille de l’ouverture des débats entourant l’adoption de la loi sur la transition énergétique, deux parlementaires s’apprêtent à rendre public un rapport réclamant le report de la fermeture de la centrale de Fessenheim.

A défaut de louer la crédibilité dudit rapport, Agir pour l’Environnement salue le sens de l'opportunisme et un certain professionnalisme en matière de timing et de mise en scène. Ces deux députés semblent clairement en service commandé afin de peser sur les débats en laissant supposer que le coût d’une fermeture serait clairement hors de portée pour l’opérateur historique et l’Etat.

Il est pour le moins surprenant de voir deux parlementaires considérer qu’en matière énergétique, la démocratique se résume à une question à choix unique. Pour ces parlementaires, les députés doivent répondre à la question suivante : Etes-vous CONTRE ou CONTRE la fermeture de Fessenheim ? Curieuse façon d’appréhender la démocratie qui doit, selon ces parlementaires, s’effacer derrière des évaluations économiques farfelues.

Selon ces deux parlementaires, la fermeture des 2 réacteurs entraînerait un coût de 5 milliards pour l’Etat, dans l’obligation de dédommager EDF… dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 85%. Ces mêmes parlementaires occultent délibérément le coût d’une éventuelle catastrophe qui serait à la charge… de l’Etat, selon le principe qui consiste à considérer que l’Etat est son propre assureur !

Étonnamment, l’opérateur historique bénéficie de la couverture assurantielle de l’Etat mais réclame un dédommagement étatique lorsque l’Etat joue son rôle en dessinant les contours de la politique énergétique hexagonale.

Le vieillissement des installations entraîne un coût grandissant pour EDF et une menace elle-même croissante en matière de risque nucléaire. Agir pour l’Environnement appelle les parlementaires à ne pas tenir compte de ce rapport qui ressemble à un vague travail de lobbying initié par EDF.