 |
 |
|
|
|
Campagne
11 :
INSUP-PORTABLES, LES
ANTENNES RELAIS ?!?
Septembre 2000 à septembre 2001.
Campagne prolongée |
|
|
|
|

Les
objectifs
Cette campagne de mobilisation citoyenne vise
à mettre en lumière les données
existantes afin de prévenir tous dommages
ultérieurs. La généralisation
de la téléphonie mobile implique
nécessairement une sécurité
optimale. La méconnaissance des conséquences
liées à l'exposition de longue durée
à des rayonnements hyperfréquences
dans notre environnement quotidien rend malheureusement
ce droit à la sécurité incertain.
Nous demandons aux principaux opérateurs de téléphone
mobile (Bouygues Telecom, Cegétel et France Télécom),
au Ministre de l'Equipement et du Logement et
à la Secrétaire d'Etat à la Santé :
> D'établir une cartographie précise
des implantations d'antennes relais en tenant
compte du travail déjà effectué
par les organismes HLM ;
> De tout mettre en uvre pour que les
implantations de téléphonie mobile
soient soumises à la réglementation
sur les installations classées pour la
protection de l'environnement garante d'une meilleure
protection de la santé des riverains en
délimitant des zones d'exclusion à
proximité des écoles, crèches,
maisons de retraite et hôpitaux ;
> D'instaurer dès à présent
une demande de permis de construire pour toute
nouvelle implantation d'antenne relais permettant
de réduire la puissance et le nombre d'antennes
relais ;
> D'initier une étude in-situ de grande
ampleur sur les conséquences sanitaires
de l'exposition à des ondes électromagnétiques
issues des antennes relais et de l'utilisation
des téléphones cellulaires afin
de compléter celle menée dans le
cadre de l'Organisation Mondiale de la Santé
;
> De promouvoir un usage modéré
du téléphone portable tant qu'il
n'existe pas de certitudes scientifiques quant
à l'innocuité d'une exposition prolongée
à des hyperfréquences modulées,
notamment pour les personnes à risques
(enfants, personnes âgées, porteurs
de valve cardiaque, malentendants
) ;
> D'inscrire sur le téléphone
cellulaire une indication explicite sur la méconnaissance
actuelle des risques encourus, et des recommandations
d'usage pour en limiter les effets.

|

Des
antennes relais par milliers...
Quinze mille francs ou plus par an pour l'implantation
d'une antenne relais
cette contribution
financière substantielle permet d'expliquer
pourquoi la plupart des émetteurs sont
disposés sur le toit d'HLM... Ainsi, selon
un article récent de Science & Avenir
, plus de cent mille français seraient
très exposés au rayonnement émis
par les stations-relais de téléphonie
mobile.
Ce rayonnement provient d'antennes émettant
des ondes électromagnétiques à
des puissances extrêmement variables selon
l'intensité des flux des communications.
En effet, en période de pointe, il n'est
pas exceptionnel qu'une antenne relais diffuse
une puissance apparente rayonnée de 200
à 300 watts. A de telles puissances, une
intervention de maintenance à proximité
de ces antennes relais ne peut excéder
six minutes sans provoquer un risque de brûlures.
Disposées sur des mats, ces antennes émettent
des ondes selon une direction prédéfinie
appelée lobe primaire censée limiter
les perturbations électromagnétiques.
Pourtant, à la suite de mesures, il est
apparu que des rayonnements pouvaient se propager
par le biais de lobes secondaires atteignant directement
les habitations voisines et leurs occupants. De
plus, la présence d'armatures métalliques
contenues dans le béton ou les huisseries
des fenêtres modifient le niveau d'intensité
et la direction des rayonnements et les rendent
non conformes aux prévisions initiales.
> Dans un premier temps et pour permettre une
réaction rapide en cas de problème,
il devient extrêmement urgent de répertorier
précisément l'emplacement de ces
antennes relais. Les organismes HLM sont d'ores
et déjà en train de cartographier
ces émetteurs. Les opérateurs de
téléphonie mobile devront impérativement
rendre publiques les informations utiles au complément
de cette carte.
> Au delà de ce travail d'inventaire,
les conséquences sanitaires de ces rayonnements
n'ayant pas encore fait l'objet d'études
in-situ de grande ampleur pendant des laps de
temps significatifs, le secrétariat d'Etat
à la Santé a toute légitimité
pour initier une étude indépendante.
Si de telles études devaient déboucher
sur des résultats préoccupants,
l'utilisation de ces antennes relais devrait être
gelée immédiatement.
> En tout état de cause, il est important,
en vertu du principe de précaution, d'éviter
les implantations d'antennes relais à proximité
d'habitations et à fortiori de zones sensibles
comme les écoles, hôpitaux, crèches,
maisons de retraite. Les antennes existantes devront
être éloignées à une
distance respectable garantissant une sécurité
optimum. Par ailleurs, les opérateurs doivent
convenir d'un arrangement pour l'installation
d'une seule antenne au service de tous, afin d'en
mutualiser l'utilisation.
>
Enfin, pour mettre un terme à l'absence
totale de réglementation, il est
indispensable qu'un opérateur de
téléphonie mobile soit en
mesure de présenter un permis de
construire pour toute nouvelle implantation,
tenant compte de la fréquences des
ondes électromagnétiques,
de la puissance émise et du respect
d'une certaine harmonie visuelle et architecturale.
De plus en soumettant toute nouvelle implantation
au respect de la législation sur
les installations classées pour la
protection de l'environnement, il deviendrait
obligatoire de mener une étude d'impact
et une enquête publique, seules à
même de garantir une information transparente
du public.
|
 |

|

Des
puissances en augmentation constante
Pour améliorer encore la réception
d'appels dans des lieux clos, le nombre d'antennes
relais a tendance à s'élever dangereusement.
La succession des évolutions technologiques
et la multiplication des opérateurs accroît
aussi leur nombre.
Les densités de puissance trouvées
dans l'environnement de ces stations relais sont
extrêmement variables en fonction de l'altitude
de l'antenne, du nombre d'appels traités,
de l'environnement lui même
Un suivi
médical spécifique et régulier
est à mettre en place pour les travailleurs
exposés, dans le cadre de leur métier,
aux hyperfréquences, tout comme les personnes
habitant à proximité d'une antenne
relais. En tout état de cause, toute maintenance
sur une antenne doit entraîner un arrêt
de la station de base pendant toute la durée
de l'intervention.
Type de fréquences |
Longueur d'ondes |
Fréquences |
Utilisation |
Extrêmement Hautes Fréquences
|
1 à 10 mm |
30 GHz à 300 GHz |
Radars, relais micro-ondes |
Ultra Hautes Fréquences |
100 à 1000 mm |
300 MHz à 3 GHz |
Fours à micro-ondes, téléphones
mobiles cellulaires, antennes relais |
Très Hautes Fréquences |
1 à 10 mètres |
30 MHz à 300 MHz |
Radio FM, télévision VHF
|
Hautes Fréquences |
10 à 100 mètes |
3 MHz à 30 MHz |
Communications internationales, radiodiffusion
en ondes courtes |
Moyennes Fréquences |
100 à 1000 mètres |
0,3 MHz à 3 MHz |
Radiodiffusion en ondes moyennes |
Basses Fréquences |
1 à 10 km |
30 kHz à 300 kHz |
Radiodiffusion en grandes ondes |
Très Basses Fréquences |
10 à 1000 km |
300 Hz à 30 Khz |
Ecrans vidéos |
Extrêmement Basses Fréquences
|
Supérieure à 1000 km |
Inférieur à 300 Hz |
Courant électrique |

|

Portables
: Allo, Maman, bobo !
Les deux principaux systèmes de téléphonie
cellulaire utilisent une gamme de fréquences
de 900 à 1800 Mhz. La troisième
génération de portables (UMTS) émettra
dans la gamme des 2000-2700 Mhz. Pourtant, malgré
cette augmentation sans précédent,
on ne connaît pas actuellement les conséquences
sanitaires, à court et à long terme,
de la pollution électromagnétique.
Une conversation téléphonique, passée
avec un portable fonctionnant sur ces fréquences,
peut entraîner des effets thermiques. Selon
l'Association Française des Utilisateurs
de Télécommunications, un téléphone
portable GSM/DCS utilisé contre l'oreille
pendant plus de six minutes, entraîne une
augmentation de température des cellules
de la tête de l'ordre de 0,1°C. L'exposition
en champ proche d'un téléphone cellulaire
conduit à l'absorption par la tête
d'une grande partie de l'énergie électromagnétique
qui atteint des structures nerveuses (les méninges,
les nerfs optiques et auditifs), et entraîne
une augmentation de la température cérébrale
sur les premiers millimètres de la boîte
crânienne. D'après le professeur
Gandhi, le taux d'absorption spécifique
des ondes serait plus important dans les têtes
d'enfant !
Mais par delà les effets thermiques, ce
sont les effets athermiques qui provoquent le
plus d'interrogations. La technologie des téléphones
cellulaires utilise des fréquences élevées
pulsées en extrêmement basses fréquences
inférieures à 300 Hertz. Cette modulation
de fréquence utilise une gamme d'ondes
similaire à celle utilisée par certaines
de nos cellules nerveuses. L'interférence
générée pourrait produire
des perturbations de l'activité électrique
cérébrale ainsi que des effets sur
la qualité du sommeil et sur la pression
artérielle. Selon un rapport préparé
par un groupe d'experts à la demande de
la Société royale du Canada en mars
1999, certains de ces effets biologiques engendrés
à des niveaux d'expositions non thermiques
peuvent être nuisibles pour la santé.
Les
porteurs de stimulateurs cardiaques subissent
d'ores et déjà des interférences
jusqu'à une distance de deux mètres
d'un portable. Par ailleurs, Madeleine Bastide,
Professeur Emérite de l'Université
de Montpellier, a mené une étude
en vue de déterminer les effets spécifiques
des extrêmement basses fréquences
sur des embryons de poulets. Il a été
constaté un taux de mortalité
anormalement élevé.
Face à ce manque de recul, la faiblesse
des moyens consacrés à la
recherche des potentielles conséquences
sanitaires est sans commune mesure avec
les sommes affectées au développement
de nouveaux téléphones cellulaires.
Aussi surprenant que cela puisse paraître
après la commercialisation de plusieurs
dizaines de millions de portables, nul n'est
en mesure d'affirmer l'innocuité
de l'émission massive d'ondes électromagnétiques
dans notre environnement. Selon l'Académie
des Sciences, les effets éventuels
des ondes émises par les téléphones
mobiles sur la santé constituent
une " préoccupation légitime
" pour les utilisateurs.
|

Reproduit avec l'aimable autorisation de PANCHO,
paru dans Le Monde du 30 janvier |
En tout état de cause, les usagers de téléphone
portale sont de plus en plus invités à
faire preuve de modération :
> en limitant le nombre et le temps des communications
;
> en restreignant l'accès des portables
aux enfants qui semblent plus sensibles aux effets
des radiations non ionisantes ;
> en évitant tout appel dans des zones
closes comme les ascenseurs et automobiles dont
le caisson métallique sert de réémetteur
passif ;
> en interdisant l'usage des portables dans
certains lieux publics
Tenant compte du peu d'informations liées
aux conséquences d'un usage immodéré
d'un téléphone portable, il serait
de bon aloi d'indiquer sur les emballages et sur
l'ensemble des documents promotionnels des indications
liées aux risques potentiels ainsi que
les recommandations d'un usage dans l'intérêt
de préserver les impacts sur sa santé.

|

Des
hyperfréquences pulsées en extrêmement basses
fréquences
La technologie des téléphones cellulaires
numériques utilise toute une gamme de fréquences
électromagnétiques non-ionisantes
(900 et 1800 MHz) pour transmettre des données
sous forme d'impulsions codées numérisées
en extrêmement basses fréquences
(217 Hz).
Pour augmenter le nombre d'appels, une même
bande de fréquence est partagée
par plusieurs utilisateurs qui occupent alternativement
un canal de fréquence un huitième
du temps seulement. Pour que la communication
ne soit pas morcelée, l'information est
pulsée en bouffées d'ondes hyperfréquences
de durée 0,58 milliseconde et avec 217
bouffées par seconde.
La puissance des mobiles n'excède pas quelques
watts mais l'émission d'ondes hyperfréquences
modulées en basses fréquences en
champ proche semble produire des effets biologiques,
selon le professeur Santini de l'Insa de Lyon.

|

Le
principe de précaution
L'application du principe de précaution
doit s'imposer chaque fois que la preuve de l'innocuité
d'une technologie nouvelle n'est pas avérée.
En l'occurrence, la charge de la preuve est donc
dans le camp des opérateurs et non dans
celui des citoyens concernés. Il est nécessaire
de réhabiliter la patience comme un des
éléments fondamentaux de la recherche
scientifique, il est possible de restreindre les
incertitudes sanitaires, sociales et environnementales.
En cela, le principe de précaution n'est
qu'une nouvelle façon d'affirmer l'importance
que les citoyens attachent aux études liées
aux conséquences des nouvelles inventions.
La téléphonie mobile n'échappe
malheureusement pas à ces travers et il
est du devoir des autorités publiques d'imposer
des études complémentaires sur les
risques potentiels et de définir, dans
l'attente, des mesures de sauvegarde.

|

La
législation en vigueur
Plusieurs pays se sont déjà intéressés
à la question de pollutions électromagnétiques
et certains d'entre eux ont adopté préventivement
des législations draconiennes afin d'en
limiter les effets.
C'est la cas de l'Italie qui, dès 1992,
a pris des dispositions visant à fixer
des valeurs maximales d'exposition aux champs
électromagnétiques et imposer des
distances de sécurité à respecter
(au moins 100 mètres pour l'Italie).
C'est aussi le cas de l'Australie et du Royaume
Uni qui ont défini un périmètre
d'exclusion à proximité des stations
de bases.
Enfin plusieurs pays reconnaissent, à la
suite d'étude scientifique, qu'il existe
des effets sanitaires issus de la propagation
d'hyperfréquences dans notre environnement.
Au Luxembourg, la présence d'objets métalliques
non nécessaires au bon fonctionnement d'antennes
relais est proscrite car pouvant entraîner
l'apparition de champs de haute intensité
en certains lieux et accroître la possibilité
de chocs et brûlures...
En France, le ministère de la santé
a informé les porteurs de stimulateurs
cardiaques qu'une utilisation conjointe d'un stimulateur
et d'un téléphone mobile cellulaire
était dangereuse. Dans une autre circulaire
datée du 15 avril 1999, le ministère
de l'Equipement attire l'attention des préfets
sur le fait que certains occupants d'immeubles
se plaignent de troubles de santé, de manière
subjective. Même si actuellement aucune
pathologie objective n'a pu être mise en
évidence à la suite de l'exposition
au long cours du public à ces installations,
il ne peut être établi qu'il n'existe
aucun risque, compte tenu du développement
récent de telles technologies.
Pourtant, malgré ces signaux d'alerte,
la logique générale reste basée
sur l'attentisme. L'Organisation Mondiale de la
Santé débute une vaste étude
épidémiologique de long terme sans
pour autant remettre en cause la course de vitesse
qui s'est engagée avec les opérateurs.
Il reste malheureusement urgent d'attendre les
résultats des études pour appliquer
le principe de précaution !
Face à cette inertie, les premières
actions en justice se multiplient
Le 1er
août 2000, plusieurs associations américaines
ont porté plainte contre Motorola pour
avoir omis d'informer les consommateurs des risques
représentés par l'émission
de radiations des téléphones mobiles.

|


|

Compte
rendu de campagne
Réponses de Messieurs et Mesdames les parlementaires
Bardet,
Benisti,
Bouin,
Bourg-Broc,
Brard,
Brottes,
Charasse,
Clergeau,
Decocq,
Floch,
Gremetz,
Grouard,
Hellier,
Jeanjean,
Luca,
Mariani,
Masse,
Merville,Piras,
Scellier,
Tian,
Voisin...
Courrier
envoyé à l'ensemble des parlementaires
français
Rendez-vous
avec Bouygues Telecom - 14 mai 2001
Rendez-vous
avec André Aschieri, Député
- 23 mai 2001
Rendez-vous avec André Aschieri, Député
- 31 mai 2001
Courrier
d'André Ashieri présentant la Conférence
de Concertation du 2 juillet - 5 juin 2001
Rendez-vous avec les ministères de la Santé,
de l'Industrie et de l'Environnement - 11 juin
2001
Lettre
ouverte aux Député-es et les premières
réponses
Lettre
ouverte aux Conseillers de Paris et les premières
réponses
Rendez-vous avec SFR - 10 juillet 2001
Réponse
d'Ugo Lanternier, Chef de Cabinet de la Secrétaire
d'Etat au Logement - 11 juillet 2001
Courrier
au Président de l'Assemblée nationale,
aux Vices-Présidents et aux Présidents
de Groupes
Courrier
au Président de l'Agence nationale des
fréquences
Mesures
de champ effectuées par l'Agence nationale des
fréquences (Anfr) à proximité des antennes relais
de téléphonie mobile : un mélange des genres inacceptable
!!!

|

|
 |
|
 |
 |
 |
Agir pour l'Environnement -
2, Rue du Nord - 75018 Paris - Tél. 0140310237
- [email protected] -
2008 |
|
 |
|
|
|