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Campagne
25 :
BIODIVERSITE : L'ETAT D'URGENCE !!!
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Partenaires de la campagne : |
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Pourquoi
cette campagne ?
La biodiversité est le réservoir
duquel nous tirons toutes nos ressources : elle
nous nourrit, nous habille, nous soigne, nous
chauffe… et rend quantité de services
gratuits - purification de l’eau, recyclage
de matière organique, production d’énergie
etc.- estimés à plus du double
des PNB de tous les pays réunis.
Pourtant,
parceque nous ne tenons pas assez compte de cette
biodiversité, les espèces
s’éteignent actuellement dans le
monde à un rythme cent à mille
fois supérieur au taux moyen observé dans
l’histoire de la Terre. On estime que d’ici
2050, 30 à 40% de la faune et de la flore
aura été irrémédiablement
rayé du globe. Oiseaux, amphibiens, mammifères,
invertébrés, végétaux… notre
planète connaît sa sixième
extinction massive d’espèces.
La
France porte une responsabilité importante
dans la sauvegarde de la biodiversité planétaire
: elle possède le deuxième domaine
maritime du monde, et abrite des écosystèmes
très variés, des littoraux aux
montagnes, des forêts tropicales de Guyane
aux récifs coralliens d’Outre-mer.
Mais la France se classe pourtant au 5è rang
mondial des pays hébergeant des espèces
menacées d’extinction globale.
Les
raisons de cet écocide sont nombreuses
: fragmentation grandissante et recul des milieux
naturels, intensification des pratiques agricoles
et forestières, urbanisation galopante,
surpêche, épandage massif de pesticides,
changement climatique, introduction d’espèces
invasives…
L’État français s’est
donné comme objectif de stopper la perte
de biodiversité à l’horizon
2010. Mais malgré quelques mobilisations
ponctuelles pour sauver certaines espèces
menacées de disparition, il n’existe
pas de politiques intégrées et
cohérentes permettant de préserver
la diversité biologique. En se désolidarisant
des écosystèmes qui l’entourent,
l’espèce humaine obère ses
chances de survie. Parce que la diversité biologique
est une richesse inestimable, il est déterminant
de recourir à l’État… d’urgence

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Les
objectifs
La biodiversité française, une
des plus riches d'Europe, subit les affres des
activités incontrôlées de
l'homme. La destruction et la fragmentation des
milieux naturels, l'intensification des pratiques
agricoles génèrent un effondrement
biologique sans précédent. Parce
que la perte de diversité biologique est
irréversible, nous demandons :
Au
ministère de l'Écologie et
du Développement durable :
. de mettre en place un Réseau Ecologique
National cohérent, reposant sur des espaces
naturels reliés par des corridors écologiques
;
. de donner une définition légale à la
notion de corridor biologique ;
. d'obliger que l'impact de fragmentation des
nouveaux projets d'aménagements et d'infrastructures
soit évalué, et que les mesures
compensatoires prévues pour réduire
cet impact aient une obligation de résultat
et un suivi ;
. de respecter l'engagement de la France à réduire
la perte de biodiversité pour 2010 en
renforçant les moyens affectés à la
Stratégie Nationale Biodiversité ;
. de créer une Agence nationale de la
nature, conseil et assistance aux collectivités.
Au
ministère de l'agriculture et de la
pêche :
. de dégager du second pilier de la Politique
Agricole Commune, un budget fléché sur
les agricultures à haute valeur environnementale
;
. d'engager fortement les moyens de favoriser
la constitution de corridors biologiques à l'aide
de haies, bandes enherbées, mares, jachères
;
. de reconnaître les droits à utiliser,
ressemer, échanger et protéger
les semences de variétés non manipulées,
qu'elles soient inscrites ou non au catalogue
officiel, et d'interdire toute forme d'appropriation
privée des resssources naturelles (brevet
sur le vivant.) ;
. de réduire de 50 % dans les 10 ans à venir
l'utilisation des pesticides, avec des échéances
par paliers successifs.
Aux
conseils régionaux
:
. d'établir des « Schémas
régionaux de préservation de la
nature », incluant le renforcement du réseau
des espaces protégés et la création
de corridors biologiques ;
. de créer des services, un budget et
un programme d'action spécifique à la
coordination de la connaissance et des collectivités,
des associations, et des conservatoires etc.
;
. d'inciter les collectivités à une
mise en place coordonnée de corridors écologiques,
et à la gestion différenciée
de leurs espaces verts ;
. d'aider les acteurs ruraux à lutter
contre la fragmentation des milieux en reconstituant
une continuité biologique en lieu et place
des remembrements et de la monoculture.

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Milieux
naturels : Le chaînon manquant !
Les territoires ne forment pas un milieu homogène.
Des autoroutes, des canaux, des voies ferrées,
des villes coupent des forêts, séparent
des mares, des zones humides, des écosystèmes
riches en diversité biologique. Cette
fragmentation a pour conséquence de subdiviser
des zones naturelles cohérentes en zones
restreintes. Les espaces naturels deviennent
ainsi de vagues réserves, véritables îlots
de verdure sans liens tangibles entre eux.
Ces
obstacles artificiels gênent voire
empêchent définitivement le déplacement
des animaux et des plantes, séparant des
populations homogènes en plusieurs noyaux,
limitant ainsi le brassage génétique.
C'est le cas notamment des grands mammifères
terrestres et des vertébrés aquatiques
comme le saumon, qui a failli disparaître
de la Loire, suite à l'installation d'un
barrage bloquant sa migration annuelle. Le cas
des grenouilles est parlant : obligées
de traverser les routes pour rejoindre leurs
partenaires en période de reproduction,
elles subissent une véritable hécatombe
chaque automne, responsable d'une nette baisse
de leurs populations.
Comment
remédier à ce phénomène
? En créant un Réseau Ecologique
National associant des zones biologiquement très
riches, des zones moins riches et des corridors écologiques
qui permettent le déplacement des animaux
: haies, jachères, bois, bords de rivières,
jardins familiaux. Ces couloirs écologiques
peuvent être favorisés à la
campagne comme en ville, par les pagne communes
et les collectivités.
Une
Agence nationale de la Nature, regroupant la
communauté scientifique et les gestionnaires
d'espaces naturels, doit référencer
cette diversité, conseiller et accompagner
les collectivités qui manquent souvent
de cette compétence. Les régions
doivent enfin créer un Schéma de
préservation de la nature, qui permette
de conserver ou de restaurer un maillage continu
d'infrastructures naturelles.
Les
passages à faune peuvent compter
parmi les éléments de ces corridors
en permettant aux animaux comme les cerfs ou
les amphibiens, trop souvent écrasés,
de contourner les infrastructures de transport.
Pas assez performants à l'heure actuelle,
ils doivent être améliorés,
multipliés, et à la hauteur des
impacts induits par la fragmentation. Les nouvelles
infrastructures doivent intégrer en amont
ces impacts.
Dans
les documents d'urbanisme et en préalable à tout
nouvel aménagement, la prise en compte
intégrée de ces corridors devra être
rendue obligatoire, permettant une protection
sérieuse
et équilibrée des écosystèmes.

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Monoculture
contre-nature !
Les milieux naturels reculent aussi en grande
partie à cause des pratiques agricoles
intensives désastreuses : augmentation
de la monoculture reposant sur une hyperspécialisation
et le développement de spécialisation
grandes cultures comme le maïs, remembrement,
destruction des haies et prairies naturelles
qui abritent beaucoup d'espèces d'espèces,
irrigation intensive, utilisation massive de
pesticides etc. La qualité des ressources
naturelles s'en trouve dégradée
et cette dégradation touche directement
les espèces. Ainsi, en ce qui concerne
les oiseaux, 13 des 20 espèces qui ont
le plus régressé en France dans
les vingt dernières années sont
des espèces inféodées aux
milieux agricoles.
L'agriculture
intensive est en guerre avec les écosystèmes écosystèmes.
Productiviste, elle répond unilatéralement à la
présence d'espèces faussement nuisibles
par des intrants chimiques, là où il
serait nécessaire de récréer
une harmonie. Cette agriculture a voulu ainsi
se libérer des contingences naturelles
en repoussant les limites de la biodiversité sauvage.
L'escalade chimique aboutit immanquablement à un
désert biologique biologique, les substances
rémanentes se transmettant tout au long
de la chaîne alimentaire. La france, troisième
utilisateur mondial de pesticides, continue à faire
la part belle à ce modèle agricole
agricole, destructeur de la biodiversité agricole
et de notre santé ! Les cultures d'OGM,
des plantes qui synthétisent en continu
des insecticides ou qui sont conçues pour
supporter des traitements herbicides, ne sont
que la continuation de cette logique culturale,
et menacent par leur dissémination la
biodiversité domestique et sauvage.
La
monoculture monoculture, milieu uniforme, appauvrit
la diversité des espèces
vivant dans les zones agricoles ant agricoles.
Or pour arriver à ses fins, le modèle
agricole dominant a dû concentrer le secteur
semencier : ainsi plus de 60% du blé français
est couvert par seulement 4 variétés
lignées pures. En lieu et place d'une
patiente sélection variétale, génératrice
de biodiversité agricole, produisant des
semences adaptées à chaque environnement
local, la monoculture a réduit les espèces
et variétés à quelques dizaines,
interdisant la quasi-totalité des semences
paysannes !

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Les
espèces invasives
Certaines espèces exotiques comme la
tortue de Floride, la grenouille taureau ou encore
la jussie, une jolie eau fleur qui envahit nos
cours d'eau et les étouffe, se sont tellement
bien adaptées à notre climat qu'elles
sont devenues littéralement invasives
: elles font concurrence à des espèces
locales et entraînent leur régression.
Aucun programme national n'existe pour ces espèces
introduites, volontairement ou non, puis dispersées
naturellement. Elles viennent notamment du commerce
d'espèces exotiques, et
de la plantation de fleurs ou d'arbres exotiques
qui se multiplient rapidement et colonisent des
espaces considérables...

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Coup
de chaud sur la biodiversité
Si rien n'est fait pour le freiner, le changement
climatique pourrait provoquer la disparition
de plus d'un million d'espèces dans le
monde d'ici 2050 ! La rapidité du phénomène
ne laisse pas le temps aux espèces de
s'adapter, notamment les plus fragiles, les plus
spécialisées et les moins opportunistes.
Le niveau des mers, en montant, efface des espaces
côtiers terrestres riches en espèces
; les mangroves des îles du Pacifique risquent
de diminuer de moitié d'ici la fin du
siècle. Le comportement des animaux se
dérègle pendant la migration ou
la reproduction, dont les calendriers se décalent
dans les temps, les fragilisant jusqu'à les
mettre en état de danger. En montagne,
des espèces qui ne supportent pas l'augmentation
de température risquent de s'éteindre.
Sous les tropiques, le réchauffement accélère
le blanchissement des coraux, animaux indispensables à la
vie des récifs !

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Gestion
non durable des ressources
L’homme puise de façon inconsidérée
dans les ressources biologiques, sans tenir compte
de leur taux de renouvellement limité.
Faute de mesures contraignantes, les ressources
halieutiques ou forestières sont exploitées
au-delà de leurs capacités, empêchant
de fait la reconstitution de ces stocks. Cette
gestion de court terme aboutit irrémédiable à un
effondrement durable : les stocks de thon rouge
de Méditerranée, par exemple, sont
fortement menacés. Ajoutée à des
pollutions telles que la prolifération
de déchets toxiques dans la nature ou
encore le dégazage des bateaux en pleine
mer, la surexploitation est un non-sens écologique.

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Agir pour l'Environnement -
2, Rue du Nord - 75018 Paris - Tél. 0140310237
- [email protected] -
2008 |
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