Centrale nucléaire de Fessenheim : Royal doit-elle la fermer ?

Communiqués de presse
En récusant ouvertement l’engagement pris par François Hollande de fermer avant la fin 2016 les réacteurs nucléaires de Fessenheim, Ségolène Royal vient une nouvelle fois de faire la preuve qu’il n’est pas possible de faire confiance à des responsables politiques oubliant le surlendemain ce qu’ils ont promis le jour d’avant.

En récusant ouvertement l’engagement pris par François Hollande de fermer avant la fin 2016 les réacteurs nucléaires de Fessenheim, Ségolène Royal vient une nouvelle fois de faire la preuve qu’il n’est pas possible de faire confiance à des responsables politiques oubliant le surlendemain ce qu’ils ont promis le jour d’avant.

Ségolène Royal a ainsi laissé entendre que le choix de fermer les deux réacteurs nucléaires de Fessenheim n’était pas définitivement arrêté et qu’il était tout à fait possible de fermer un réacteur sur d’autres sites nucléaires en comportant plus de deux.

Les motivations exprimées par la ministre de l’Ecologie ne reposent plus sur un risque objectif, quantifiable, mais exclusivement sur la volonté d’aboutir à un compromis avec les élus locaux. L’âge des réacteurs ou la situation géographique des deux réacteurs de Fessenheim semblent peu de chose dans la décision prise par la ministre de l’Ecologie.

A l’instar de ce qu’elle a fait avec l’écotaxe poids lourds, la ministre de l’Ecologie ouvre une brèche dans laquelle va s’engouffrer le lobby nucléaire dans toute sa diversité. Au lieu d’assumer l’engagement n°41 de François Hollande, Ségolène Royal s’est à nous comporte comme un éléphanteau socialiste dans un magasin de porcelaine de Limoges !

Alors que 65% des français se sont déclarés favorables à la fermeture des réacteurs de Fessenheim, la valse-hésitation de la ministre va entrainer un nouveau retard. Alors que les délais pour fermer ces réacteurs avant la fin 2016 sont déjà presque hors de portée, la ministre, par ses déclarations, remet clairement en cause le calendrier fixé par François Hollande.

Agir pour l’Environnement appelle le président de la République à rappeler à sa ministre de l’Ecologie que les engagements pris devant les Français ne se négocient pas.