Circulation alternée : L'ambition politique une semaine sur deux ?

Communiqués de presse

Après une semaine de pollution de l'air, le ministre de l'Ecologie a pris la décision d'appliquer la circulation alternée à Paris et la proche couronne. Agir pour l'Environnement salue cette décision même si elle intervient tardivement. 

Après une semaine de pollution de l'air, le ministre de l'Ecologie a pris la décision d'appliquer la circulation alternée à Paris et la proche couronne. Agir pour l'Environnement salue cette décision même si elle intervient tardivement. Pour l'association, « la façon de faire de ce gouvernement mime le fonctionnement d'un vieux diesel qui nécessite un temps de préchauffage avant d'atteindre son rythme de croisière ».

Après avoir simulé une action politique sans effet en préconisant une réduction des vitesses que peu d'automobilistes ont respecté, le gouvernement a enfin accepté de mettre en place une circulation alternée que les associations réclamaient depuis une bonne semaine. Pour Agir pour l'Environnement, « face à ces pics de pollution à répétition, le gouvernement n'a pas seulement une obligation de moyens mais aussi et surtout une obligation de résultats ».

Les tergiversations des gouvernements successifs, le soutien fiscal dont bénéficie le diesel, l'abandon de l'écotaxe et le report d'investissements pourtant nécessaires en matière de transport collectif expliquent pour une large part cette nouvelle crise sanitaire. L'absence persistante du ministre des transports, sans doute trop occupé à soutenir la plan de relance autoroutier et la construction de l'aéroport de Notre-Dame des Landes, relève de la faute politique.

Alors que les Français sont exposés, une quarantaine de jours par an, à un air vicié, il y a lieu de repenser la politique des transports afin de réduire significativement la pollution de fond. La circulation alternée n'est qu'une mesure ponctuelle visant à endiguer une situation extrême. Il n'en reste pas moins qu'une fois cet épisode passé, le problème restera entier.

En matière de pollution de l'air, comme en matière d'environnement en général, ce gouvernement ne pourra plus faire l'économie d'une action ambitieuse les seules semaines impaires !