En 2014, la part du nucléaire dans la production nette s’est établie à 77% ( +3% par rapport à l’an passé)

Communiqués de presse

Le bilan 2014 du Réseau de Transport de l’Electricité publié ce jour met en évidence plusieurs données qui méritent d’être portées à la connaissance de toutes et tous. 


En 2014, la douceur des températures a fait chuter la consommation électrique française de 6%, s’établissant à 465,3 TWh, en recule de 30 TWh (soit l’équivalent de la production électrique de 5 réacteurs nucléaires). En plus de cette baisse, il est à noter que la France exporte à prix bradé, 65 TWh, soit l’équivalent de 10 réacteurs nucléaires.

Produisant respectivement 17 TWh et 5,9 TWh, l’éolien et le photovoltaïque représentent l’équivalent électrique de plus de 4 réacteurs nucléaires.
Pourtant, essentiellement à cause des exportations, le nucléaire augmente, en proportion, sa part dans la production hexagonale, passant de 73,3% en 2013 à 77% en 2014. L’engagement présidentiel de baisser la part du nucléaire de 75 % à 50 % à l’horizon 2025 semble largement inatteignable. La valse-hésitation autour de la fermeture de Fessenheim se traduit donc concrètement dans le bilan diffusé par le Réseau de Transport de l’Électricité par un échec en devenir.

Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, l’objectif d’une baisse de la part du nucléaire ne sera pas le fruit d’une génération spontanée. Sans décision forte de la part du gouvernement, la part du nucléaire demeurera très loin des objectifs assignés par la loi de transition énergétique.