Pollution de l’air : Coupable mais pas responsable ?

Communiqués de presse
Dans un récent rapport rendu public mercredi 15 juillet, le Sénat estime que la pollution de l’air entraînerait un coût dépassant les 100 milliards d’euros et serait responsable du décès prématuré de 42 000 personnes par an.

L’air de rien… une personne meurt en France toutes les 12 minutes à cause d’un air vicié. Chaque seconde qui passe engendre un coût pour la collectivité dépassant les 3000 euros !

L’usage abusif d’engrais chimiques, le soutien fiscal constant accordé au diesel, l’épandage passif de pesticides sont quelques-unes des causes expliquant la dégradation de la qualité de l’air.

Par-delà le coût abyssal engendré par cette pollution de fond, l’impact sanitaire est telle qu’elle doit immédiatement conduire les ministres de l’Ecologie et de la Santé à préparer une loi sur l’air ambitieuse et protectrice de la santé des individus. La prochaine loi de finance doit mettre fin à l’avantage fiscal dont bénéficie le diesel.

Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, « ce rapport sénatorial vient une nouvelle fois confirmer ce que tout le monde sait depuis de trop nombreuses années. Nous ne sommes plus dans le cadre d’une politique de précaution mais dans la gestion d’une crise aigüe. Toute volonté de temporiser ne pourrait être interprétée que comme une insupportable irresponsabilité ».

A l’instar du sang contaminé, du tabac ou de l’amiante, l’inaction de pouvoir public ne pourra que les conduire devant les tribunaux pour mise en danger de la vie d’autrui et faute inexcusable.