Paris, le 25 mars 2008 : Depuis
plusieurs jours, une campagne publicitaire est diffusée sur les ondes radios prenant
la forme d'une formidable entreprise de « green-washing ».
Les conducteurs du camping-car mangeraient bio. donc le
camping-car serait écolo ! Les passagers trieraient
leurs déchets, donc le camping-car serait écolo
! Les vacanciers recourant au camping-car aimeraient les
grands espaces. donc le camping-car serait écolo !
Dérèglement climatique et renchérissement
du coût des carburants déstabilisent le secteur
des camping-cars, qui réagit à l'aide de publicités
faussement écologiques. Par association d'idées
dont la vocation est d'induire en erreur, les campings cars
sont repeints en vert sous entendant que le camping-car serait écolo.
Une nouvelle fois, l'argument écologique est utilisé pour
mettre en valeur un produit qui n'a rien d'écologique.
La plupart des camping-cars consomment, en moyenne, entre
12 et 15 litres de diesel aux 100 kilomètres. De plus,
ce mode de tourisme incite les vacanciers à un nomadisme
motorisé, créant les conditions objectives
d'une augmentation des émissions de gaz à effet
de serre.
Malgré les effets d'annonce du BVP et du monde de
la publicité concernant une amélioration du
système de régulation, les associations constatent
une nouvelle fois l'apathie du Bureau de vérification
de la publicité (BVP) face à l'émergence
de publicités dont la vocation est d'induire en erreur
concernant la valeur écologique de produits et services.
Cette nouvelle preuve de l'inefficacité de l'autorégulation
publicitaire devrait interpeller les pouvoirs publics concernant
la nécessité de réformer radicalement
le système de contrôle de la publicité en
France. Les ONG et associations environnementales continueront
en tous les cas à agir en ce sens.
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