Bilan électrique 2016 : Il est possible de fermer Fessenheim tout en renonçant à Flamanville ! #bonnenouvelle

Actualités

Point de vue de Stéphen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'Environnement

En publiant son bilan électrique annuel, le Réseau de Transport de l’Electricité a mis en évidence un certain nombre de points clefs du système électrique hexagonal.

Le premier d’entre eux est le fait que même avec 21 réacteurs nucléaires mis à l’arrêt sur 58, engendrant une baisse de la production électrique d’origine nucléaire de 7,9%, la France n’a pas connu d’effondrement de son système électrique.

Le second élément qu’il faut retenir du bilan électrique 2016, c’est la remarquable stabilité des consommations électriques françaises depuis plus de dix ans. Malgré les vaines tentatives de justifier la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, la France n’a nullement besoin de nouvelles capacités de production nucléaire. D’autant que si la France rencontre des difficultés d’approvisionnement, c’est principalement en hiver, à l'occasion des pointes de consommation, périodes durant lesquelles le nucléaire n’est d’aucun secours. Le nucléaire, technologique lourde et peu flexible, est inapte à suivre les variations brutales de la consommation.

De fait, avec une montée en charge des énergies renouvelables qui atteignent 19,6% du mix électrique français et une stabilité des consommations, il est désormais possible de fermer les plus vieux réacteurs nucléaires tout en renonçant à construire à grands frais (plus de 10 milliards d’euros) le réacteur EPR de Flamanville.

La campagne présidentielle doit être l’occasion d’objectiver la controverse et sortir des dogmes électronucléaires qui polluent depuis trop longtemps le débat public français.

Soutenez Agir pour l'Environnement en adhérant