Relance du nucléaire : Mais à quoi sert une élection présidentielle ? (et le Parlement, le CESE, la Commission Nationale du Débat Public, la Commission Nationale de la Transition Écologique, etc.)

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Moins de 6 mois avant l’élection présidentielle supposée offrir la possibilité aux citoyens de choisir leur avenir énergétique, Emmanuel Macron, mi candidat, mi roi Soleil, a profité d’une intervention télévisée centrée sur la troisième dose de vaccin pour annoncer une relance du nucléaire.

S’inscrivant dans une longue tradition d’un Etat à la solde du lobby nucléaire, notre Jupiter radioactif s’est ainsi affranchi de tout débat démocratique, démontrant une nouvelle fois que cette question est et demeure un sujet adémocratique.

Alors même que l’EPR apporte la preuve définitive que le nucléaire est inutile et coûteux (19 milliards d’euros pour le seul réacteur EPR de Flamanville), le président de la République impose une option énergétique sans débat ni évaluations écologiques sérieuses qui nous engagera pour un demi-siècle au minimum (sans évoquer la gestion éternelle des déchets radioactifs).

Pourtant, rien ne justifie cette précipitation ! La consommation électrique française stagne depuis plus de 15 ans mais le chef de l’Etat estime que l’urgence est d’ajouter de la surproduction électrique à la surproduction électrique.

A l’heure de l’urgence écologique, la France, par la voix de son président, préfère imposer une option énergétique coûteuse et inutile. L’illusion radioactive nous entraine une nouvelle fois dans une impasse énergétique en occultant délibérément les vertus de la sobriété énergétique.