Elargissement du périmètre d’intervention autour des centrales nucléaires n’est pas une décision mais un aveu d’échec

Communiqués de presse

Ségolène Royal célèbre à sa façon le 30ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl en nous préparant psychologiquement à une catastrophe à venir ! 

Ségolène Royal a célébré à sa façon le trentième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl en annonçant l’élargissement du périmètre d’intervention autour des centrales nucléaires. L’élargissement du périmètre d’intervention autour des centrales nucléaires n’est pas une décision mais l’aveu implicite de l’échec !

Depuis 2012 et les engagements de François Hollande, les Français attendent la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Mieux, la loi sur la transition énergétique devait conduire la France à fermer prochainement une vingtaine de réacteurs nucléaires. Pourtant, optant pour une certaine forme de procrastination politique, le chef de l’Etat remet au surlendemain ce qu’il aurait dû mettre en œuvre avant-hier !

En toute logique, le fait de maintenir intact le nombre de réacteurs en fonctionnement conduit naturellement la ministre de l’Ecologie a préparé une catastrophe à venir. L’équation « vieillissement des installations » additionnée à la quasi faillite d’EDF qui ne sera objectivement plus en mesure dans un avenir proche d’assurer la sécurité et la mise aux normes de ses réacteurs amène en tout logique Ségolène Royal à préparer l’opinion publique à l’imminence d’une catastrophe.

Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, "il y a quelque chose de dérisoire à croire qu’un périmètre d’intervention passant de 10 à 20 km serait de nature à mieux gérer une catastrophe nucléaire. Le nuage de Tchernobyl s’est déplacé sur plusieurs milliers de kilomètres, contaminant plusieurs dizaines de milliers de villages."

En ce 30ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, « nous attendions enfin la décision de fermeture des plus vieux réacteurs nucléaires, nous n’avons eu qu’une énième mesure superficielle censée alimenter la machine médiatique. »