Interdiction des liaisons aériennes en cas d'alternatives ferrées à moins de 2h30 : Un parcours semé d'embûches !

Communiqués de presse

En publiant un décret précisant les conditions d’application de l’interdiction des liaisons aériennes en cas d’alternatives ferrées à moins de 2h30, le gouvernement a implicitement décidé de rendre inapplicable cette mesure.

Loin de l’ambition affichée par la Convention Citoyenne pour le Climat, qui avait proposé, il y a plus de 4 ans, une interdiction des liaisons aériennes en cas d’alternative ferrées à moins de 4h, le gouvernement a opté pour un renoncement doublé d’un parcours semé d’embûches.

Pour pouvoir interdire une liaison aérienne, il faudra, de façon cumulative, que la liaison ferrée soit assurée plusieurs fois par jour, avec un service satisfaisant, proposant un tarif abordable, une fréquence suffisante, des horaires appropriés, permettant aux passagers d’être présents plus de 8h sur place, et ce, tout au long de l’année

Avant de prononcer une bien hypothétique interdiction, le ministre des Transports devra conduire une évaluation visant à déterminer les liaisons potentiellement concernées et informer les transporteurs aériens. Nonobstant la durée de cette procédure d’évaluation/information, le décret en question ne s’appliquera que pour une durée de 3 ans.

Plus de 4 ans après la Convention Citoyenne pour le Climat, Agir pour l’Environnement constate avec amertume que la notion d’« urgence climatique » est appréhendée de façon très différente que vous soyez simple citoyen ou membre d’un gouvernement préférant préparer la France à une hausse des températures de 4°, plutôt que de conduire une politique évitant cette hausse.

En filigrane, ce décret revient à abroger l’article 145 de la loi climat et résilience interdisant les liaisons aériennes en cas d’alternatives ferrées d’une durée inférieure à 2h30.