Interdiction du dioxyde de titane : Réaction d'Agir pour l'Environnement

Communiqués de presse

Le gouvernement, par la voie de la Secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique, Brune Poirson, devrait annoncer aujourd’hui la prochaine interdiction du dioxyde de titane dans l’alimentation. Agir pour l’Environnement salue cette décision et appelle le gouvernement à élargir cette interdiction aux médicaments et cosmétiques.

Le gouvernement, par la voie de la Secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique, Brune Poirson, devrait annoncer aujourd’hui la prochaine interdiction du dioxyde de titane dans l’alimentation. Agir pour l’Environnement salue cette décision et appelle le gouvernement à élargir cette interdiction aux médicaments et cosmétiques.

Le peu d’évaluations effectuées en amont de la mise sur le marché des nanoparticules de dioxyde de titane ainsi que les nouvelles études apportant la preuve de la toxicité du TiO2 plaident pour une interdiction de l’ensemble des produits auxquels sont exposés la population par différents biais (ingestion, voie cutanée, inhalation). . Le dioxyde de titane utilisé dans les médicaments est le même que celui utilisé dans l’agroalimentaire. Sa seule utilité est de colorer ou d’opacifier le pelliculage des comprimés et gélules (excipient). On estime que 4 000 médicaments contiendraient du dioxyde de titane (Doliprane, Dafalgan, Spasfon…). 

Pour Agir pour l’Environnement, la cohérence voudrait qu’un produit considéré comme potentiellement dangereux soit interdit quel que soit son utilisation. De fait, de nombreuses analyses menées depuis deux ans ont mis en évidence la présence de TIO2 sous forme nanoparticulaire dans les préparations alimentaires mais aussi dans les cosmétiques et médicaments, sans l’étiquetage adéquat.

Dans le cadre des débats entourant l’adoption de la loi faisant suite aux Etats généraux de l’alimentation, Agir pour l’Environnement appelle les parlementaires à interdire le dioxyde de titane à l’échelle nanoparticulaire utilisé dans les préparations culinaires, les médicaments et les cosmétiques et ce le plus rapidement possible.

De plus en plus d’entreprises se détournent de cette substance à haut risque. En à peine deux ans, de très nombreux distributeurs et fabricants ont cessé d’utiliser cette substance qui n’a qu’une fonction esthétique : Carrefour, Super U, Leclerc, Carambar, Lutti, Picard, William Saurin… (Liste complète : infonano.fr)

Le dioxyde de titane est un colorant permettant de blanchir, d’opacifier ou de faire briller les préparations. Le TIO2 ou E171 contient des proportions de nanoparticules entre 10 et 40% en moyenne mais qui peuvent aller jusqu’à 100% (particules dont la taille est inférieure à 100nm, 10 000 fois plus petit qu’un grain de sel). Si l’échelle nanométrique permet de nouvelles propriétés ou d’amplifier des propriétés existantes, elle augmente également la dangerosité de la substance.