Le chiffre du jour : 27 212 personnes ont exprimé leur opposition à la réautorisation des néonicotinoïdes malgré les bugs à répétition inacceptables du site du ministère de l’agriculture

Communiqués de presse
Paris, le 17 janvier 2022 : Alors que le gouvernement a tenté de réduire la portée de la consultation publique relative à l’éventuelle réautorisation des néonicotinoïdes en choisissant la période des fêtes de fin d’année, pas moins de 27 212 personnes, issues du réseau d’Agir pour l’Environnement ont exprimé leur opposition.

Participation d’autant plus encourageante que le site du ministère de l’agriculture a connu de nombreux ratés empêchant plusieurs milliers de personnes de contribuer individuellement.

En effet, afin d’éviter les cyberactions, le ministère de l’Agriculture a mis en place un captcha dysfonctionnel. Pour prouver que l’internaute était bien un « humain », le contributeur devait résoudre une addition ou soustraction simple. Malgré de très nombreuses tentatives, des milliers de personnes n’ont pu accéder à la consultation publique.

Au terme de cette consultation, Agir pour l’Environnement réaffirme son opposition à la réautorisation des néonicotinoïdes pour le traitement des semences de betteraves à sucre.

Moins de 1% des prélèvements d'adventices effectués en 2021 pour déterminer l'état des réservoirs viraux sont positifs, démontrant l'absence de menace réelle. Ces données rendues publiques dans le cadre du conseil de surveillance qui s'est réuni le 21 décembre 2021 ne relèvent pas de "danger qui ne peut être maîtrisé par d'autres moyens raisonnables". Or, c’est la condition indispensable pour respecter l’article 53 du règlement européen n°1107/2009 qui stipule que "un État membre peut autoriser, pour une période n’excédant pas cent vingt jours, la mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques en vue d’un usage limité et contrôlé, lorsqu’une telle mesure s’impose en raison d’un danger qui ne peut être maîtrisé par d’autres moyens raisonnables.