En validant la loi Duplomb quelques jours après le Sénat, l'Assemblée nationale prête allégeance à l'aristocratie de l'agriculture mondialisée, en sacrifiant la santé humaine, la biodiversité et la paysannerie.

Pour Agir pour l’environnement, en renonçant à écouter les alertes de la communauté scientifique, une majorité parlementaire de circonstance verse dans un « trumpisme en marche ».

Portée par la droite extrême et votée par un arc allant des macronistes à l'extrême droite, la loi Duplomb sur l'agriculture ne lèvera aucune des contraintes réelles subies par les agriculteurs français : dérèglement climatique, cours mondiaux « à perte », filières dominées par la grande distribution.

Au lieu d'agir réellement sur les conditions techniques et économiques de l'agriculture, le Parlement choisit de réautoriser des pesticides tueurs d'abeilles pour rassurer hypocritement une filière betterave dont pourtant moins de 1 % des surfaces sont réellement concernées par un risque de jaunisse (source : rapport 2024 du syndicat des betteraviers – page 15).

Au lieu de tirer les conséquences de la condamnation définitive de l'État français dans la mort d'un joggeur à cause des algues vertes, le Parlement décide de faciliter l'agrandissement des élevages industriels responsables de la prolifération de ces algues.

Au lieu de mettre au point une agriculture capable d'économiser une eau de plus en plus aléatoire, le Parlement opte pour accélérer son accaparement par une minuscule minorité d'agriculteurs industriels irrigants, via des méga-bassines.

La régression qui a été actée aujourd'hui est inédite par son ampleur, son cynisme et son incapacité à répondre sérieusement aux inquiétudes des paysannes et paysans.

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Contacts presse

Jacques Caplat, coordinateur des campagnes agriculture et alimentation chez Agir pour l'environnement