Nanoparticules dans l'alimentation, l'ANSES confirme leur présence massive et cachée

Communiqués de presse

Dans son dernier avis publié ce jour, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de L’Alimentation (ANSES) vient confirmer les inquiétudes d’Agir pour l’Environnement concernant la présence massive et cachée de nanoparticules dans l’alimentation.

Selon le rapport officiel de l'ANSES, les nanoparticules sont massivement présentes dans l’alimentation des Français : 7 substances sont d’ores et déjà observables et avérées nanos ! Mais ce sont au total 37 additifs et ingrédients qui sont suspectés. Cela pourrait représenter 4 300 produits, soit 14% des produits alimentaires !

Les enfants sont en première ligne : ce sont les aliments pour enfants qui sont les plus concernés avec le lait infantile, les confiseries et les céréales du petit-déjeuner.

L’agence a indiqué qu’il a été difficile de collecter des informations sur le dossier. Ceci est certainement lié au manque de collaboration des industriels et des infractions massives à l’obligation d’étiquetage.

L’ANSES reconnaît elle-même que ces substances ne sont pas correctement évaluées et propose des méthodes d’évaluation spécifiques à la nano-échelle. Pour Magali Ringoot d’Agir pour l’environnement : « On marche sur la tête ! Des années après avoir introduit massivement des substances non évaluées et pour la plupart que l’on sait à peine mesurer, on commence tout juste à savoir où elles se trouvent, comment les caractériser et à réfléchir à des méthodes d’évaluation !  Il aurait fallu faire les choses dans le bon ordre ! ».

Bien qu’arrivant presque avec deux ans de retard, cet avis de l’ANSES n’aborde toujours pas la question de la toxicité des nanoparticules dans l’alimentation, renvoyant à la publication d’un avis définitif à fin 2020/début 2021. Il est également regrettable que l’agence ait exclu de ses travaux le vaste dossier des auxiliaires technologiques et n’ait pas mené ses propres analyses.

Ceci étant, l’ANSES rejoint la position des ONG et de nombreux scientifiques, en recommandant de « limiter l’exposition des consommateurs, en évitant les usages superflus de nanomatériaux dans l’alimentation et en favorisant les produits sûrs, dépourvus de nanomatériaux, et équivalents en termes de fonction et d’efficacité ».

Agir pour l’Environnement appelle les pouvoirs publics à instaurer un moratoire au plus vite sur l’usage des additifs et ingrédients nanos dans l’alimentation tant que ces substances ne sont pas correctement évaluées, étiquetées et que les doutes sur leur toxicité ne soient pas levés.

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