#Nanos - M&M’s, Skittles : Mars attacks, Agir pour l’environnement lui répond !

Communiqués de presse

Le géant de l’agro-alimentaire mondial, Mars, a demandé, le 31 octobre dernier, à Agir pour l’environnement, de publier un « droit de réponse » suite à la mise en ligne d’une pétition demandant l’étiquetage et le retrait des additifs contenant des nanoparticules. Au lieu de répondre aux questions posées sur l’absence illégale d’étiquetage [nano] de ses produits, la multinationale, prise la main dans le sac, préfère l’intimidation au respect de la loi et de la santé !

Pourtant la présence de nanoparticules a été prouvée à deux reprises dans les chocolats M&M’s et bonbons Skittles. Une première preuve avait été apportée en 2015 par des analyses demandées par les Amis de la Terre Australie sur l’additif dioxyde de titane (ou E171). Ces résultats ont été confirmés en France fin août 2017 par des tests commandés par 60 millions de consommateurs. Le dioxyde de titane est un colorant qui sert à blanchir ou à faire briller les préparations.

Ces analyses montrent également que Mars ignore superbement la réglementation sur l’étiquetage [nano] en vigueur depuis décembre 2014. Le Règlement européen sur l’Information du Consommateur (INCO) rend pourtant obligatoire la mention [nano] dans la liste des ingrédients dès lors qu’un ingrédient contient des particules dont la taille est inférieure à 100 nm.

« Il est scandaleux qu’une des plus grosses multinationales de l’agro-alimentaire, prise en flagrant délit d’infraction à la réglementation sur l’étiquetage [nano], soit celle qui tente, via une procédure purement formelle, d’étouffer les lanceurs d’alerte ! », s’exclame Stéphen Kerckhove, délégué général à Agir pour l’environnement. 

L’entreprise cherche à faire diversion en mettant en avant des engagements qui sont difficiles … à prendre au sérieux et qui n'abordent absolument pas la question de l'étiquetage. Mars se serait engagé en 2016 à « supprimer tous les colorants artificiels –y compris le E171- de l’ensemble de ses produits d’alimentation humaine ». Mais cet engagement n’est assorti d’aucune échéance ni de calendrier comportant des points d’étape précis

Or les Français sont las des scandales alimentaires. Dans un sondage IFOP/Agir pour l’environnement (octobre 2017) : 

  • 86% des personnes interrogées déclarent ne pas se sentir suffisamment informées sur les usages et les risques des nanoparticules dans l’alimentation. 
  • 67% des Français indiquent être inquiets par la présence de nanoparticules dans les produits alimentaires.

Si la taille extrêmement petite de ces substances (10 000 fois plus petit qu’un grain de sel) permet des propriétés nouvelles, elle permet également de pénétrer plus facilement le corps humain. Une étude récente de l’INRA a montré que des rats ayant ingéré des nanoparticules de dioxyde de titane développent des lésions précancéreuses au bout de … 3 mois ! L’ANSES préconise de limiter l’exposition des consommateurs en favorisant les produits sûrs, dépourvus de nanomatériaux et recommande de peser leur utilité. Le dioxyde de titane est classé cancérigène probable par le Centre International de Recherche sur le Cancer. 

Agir pour l’environnement a identifié plus de 300 produits alimentaires courants susceptibles de contenir des nanoparticules.