Néonicotinoïdes : deux organisations démissionnent du Conseil de surveillance

Communiqués de presse

Alors que la prochaine réunion du Conseil de surveillance se tiendra ce vendredi 20 janvier au Sénat, Agir pour l'Environnement et le syndicat agricole Confédération paysanne ont décidé de quitter cette instance.

Alors que la prochaine réunion du Conseil de surveillance se tiendra ce vendredi 20 janvier au Sénat, Agir pour l'Environnement et le syndicat agricole Confédération paysanne ont décidé de quitter cette instance.  

Lors de cette réunion , les membres du Conseil de surveillance voteront une 3e fois consécutive une dérogation permettant aux betteraviers d'utiliser massivement des semences enrobées aux néonicotinoïdes. Pourtant les analyses réalisées montrent une fois de plus que le risque de reprise de la diffusion du virus de la jaunisse est quasi-inexistant.

Mais le problème est plus structurel : nos organisations refusent de cautionner plus longtemps une instance qui ne constitue qu'un alibi et ne permet en réalité ni débat loyal et éclairé, ni décisions démocratiques sur les néonicotinoïdes.

Institué par la loi du 14 décembre 2020 ré-autorisant l'emploi des insecticides les plus toxiques pour la biodiversité, le Conseil de surveillance était chargé du suivi et du contrôle de la recherche et de la mise en oeuvre d'alternatives aux néonicotinoïdes. Malheureusement, très rapidement le lobby betteravier sucrier a pris en main cette instance, plusieurs réunions ayant même lieu directement sur les sites de production des deux multinationales Téréos et Cristal Union.

Nous dénonçons une administration aux ordres du lobby betteravier sucrier, et faisant même de la rétention d'informations essentielles pour la prise de décisions importantes (ce fait grave a été constaté officiellement par la Commission d'accès aux documents administratifs, qui nous a donné raison).

Nos organisations, après avoir tenté de proposer des alternatives et d'empêcher la ré-autorisation de ces insecticides trois années consécutives, et ce, sur la base d'éléments scientifiques, ont finalement décidé de ne plus servir de caution, et ainsi, de démissionner.