Report de l'âge de la retraite pour l'atome Français

Communiqués de presse

Le projet de loi d'accélération du nucléaire, qui sera débattu à l'Assemblée nationale le 13 mars prochain, pourrait supprimer l'objectif d'une réduction à 50% de l'électricité d'origine atomique dans le mix énergétique français à l'horizon 2035.

Introduite dans la loi pour « la croissance verte » adoptée sous la présidence de François Hollande, cette réduction de la part du nucléaire était censée favoriser le développement des énergies renouvelables dans le mix énergétique français. En 2020, l'exécutif avait même étudié la mise à l'arrêt de 14 centrales nucléaires.

Le gouvernement fait aujourd'hui volte-face, en transformant le plafond de 50% en plancher. Par cette décision, le gouvernement prend la responsabilité d'un report de l'âge à la retraite de réacteurs nucléaires qui ont pourtant déjà amplement montré des signes de vétusté durant toute l'année 2022 !

Pour rappel, l'âge moyen des réacteurs atomiques sera de 50,1 ans en 2035.

Le grand carénage, un programme de rénovation et de maintenance des centrales nucléaires françaises, lancé en 2015 par EDF et ayant pour objectif le prolongement de vie des centrales nucléaires vieillissantes, coûtera plus de 100 milliards d'euros selon la Cour des comptes. La France est l'un des seuls pays européens qui n'a pas atteint ses objectifs en matière d'énergies renouvelables.

« À l'instar du projet de loi sur les retraites, le gouvernement a décidé de passer en force sur le nucléaire, sans concertations et sur le foie de données particulièrement discutables, s'enfermant dans une logique idéologique contestable » souligne Oliver Charles, animateur de campagnes chez Agir pour l'Environnement.