Une consommation électrique stable en 2024 en France

Communiqués de presse

Paris, le 7 janvier 2025

Après trois années de baisse significative, la consommation électrique française est restée stable en 2024, se situant aux alentours de 440 TWh, selon l’analyse menée par Agir pour l’environnement à partir des données de consommation journalière disponibles sur le site du Réseau de transport d'électricité (RTE).

Cette stabilité questionne les estimations avancées par le gouvernement dans le cadre de l’élaboration de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).À l’instar de RTE qui n’a de cesse d’annoncer une consommation en très forte hausse d’ici 2035 - passant, selon la filiale d’EDF, de 440 TWh à près de 640 TWh -, les années se suivent et se ressemblent en matière de consommation électrique.
En effet, cette consommation atone invalide des estimations produites pour justifier des investissements atomiques jugés inappropriés dans ce contexte.

Pour Agir pour l’environnement, valider une programmation pluriannuelle de l’énergie en s’appuyant sur des hypothèses haussières avoisinant les 20 TWh par an pendant une décennie constitue une erreur d’analyse stratégique. Celle-ci risque d'entraîner des conséquences extrêmement coûteuses à long terme, alors même que le GIEC insiste sur l’importance de miser sur la sobriété énergétique pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.

En dimensionnant l’appareil productif électrique hexagonal sur des hypothèses discutables, le gouvernement expose la France au risque d’une surproduction équivalente à la consommation annuelle de la Pologne.

Entre 2001 et 2024, la consommation électrique française a baissé d’une dizaine de TWh, passant de 449,9 TWh à 440 TWh en 2024. Or, la programmation pluriannuelle de l’énergie table, elle, sur une hausse de 200 TWh sur les dix prochaines années, un objectif en total décalage avec les tendances actuelles. 

Pour éviter de perpétuer des erreurs coûteuses et incohérentes, il est urgent de revoir les hypothèses de consommation et d’adopter une stratégie davantage alignée avec les impératifs de sobriété énergétique.