Le 10 juillet, en plein cœur de l’été, l’Agence nationale des fréquences a lancé une consultation publique sur l’évolution du seuil des points atypiques en matière de champs électromagnétiques[1].

Depuis 2017, cette agence a l’obligation, dès lors qu’une antenne relais expose les riverains à des niveaux de champs supérieurs à 6 V/m (volt par mètre), d’enjoindre aux opérateurs de modifier leurs installations. Des études scientifiques sérieuses ont conclu que des effets biologiques pouvaient intervenir à des niveaux d’exposition très inférieurs à ce seuil de 6 V/m.

En une décennie, le nombre de points atypiques a été multiplié par plus de 6[2] ! En zone urbaine, près de 5 % des mesures réalisées chez les riverains des antennes relais dépassent désormais ce seuil d’alerte !

Face à cette augmentation significative des niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques des riverains, l’Agence nationale des fréquences plaide… pour une modification du seuil des points atypiques en proposant de faire passer ce seuil de 6 à 9 V/m (50% de hausse !) et ainsi faire baisser artificiellement le nombre de cas litigieux.

Étonnante façon de régler un problème que de jouer sur le seuil d’alerte pour faire disparaître l’alerte… En créant ce type de précédent, il y a fort à craindre que dans la foulée, le gouvernement modifie les valeurs limites d’exposition aux pesticides, aux PFAS, aux nuisances sonores, et demain à toute une série d’indicateurs environnementaux, afin de casser le thermomètre en pensant soigner la maladie…

Agir pour l'environnement, France Nature Environnement, Priartem et le Conseil National des Associations Familiales laïques s'opposent fermement à cette façon de traiter artificiellement un problème lié à l’exposition des riverains des antennes relais. Nous vous invitons à participer massivement à cette consultation publique estivale, grâce aux étapes suivantes :

Courriel à copier : [email protected]

Objet du courriel à copier et/ou modifier : Consultation publique sur l’évolution du seuil des points atypiques en matière de champs électromagnétiques

Contenu du courriel à copier et/ou ajuster :

Monsieur le directeur de l’Agence nationale des fréquences,

En France, ce sont 52 069 sites 5G qui sont autorisés et 70 685 sites en 4G.

En une décennie, le nombre de points atypiques a été multiplié par plus de 6[1] ! En zone urbaine, près de 5 pour cent des mesures réalisées chez les riverains des antennes relais dépassent désormais ce seuil d’alerte !

Face à cette augmentation significative des niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques des riverains, l’Agence nationale des fréquences plaide… pour une modification du seuil des points atypiques en proposant de faire passer ce seuil de 6 à 9 V/m (50 pour cent de hausse !) et ainsi faire baisser artificiellement le nombre de cas litigieux.

Avec Agir pour l'environnement, France Nature Environnement, Priartem et le Conseil National des Associations Familiales laïques, je m’oppose fermement à cette proposition de modification qui s’éloigne de la lettre et l’esprit de la loi n° 2015-136 du 9 février 2015 relative à la sobriété, à la transparence, à l'information et à la concertation en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques.
 
Comptant sur votre écoute, je vous prie d’agréer, Monsieur le président, l’expression de mes salutations respectueuses.
 
Prénom / Nom : xxx
Code postal / Ville : xxx

[1] https://www.anfr.fr/fileadmin/2025/2025-07-10_Consultation_publique_seuil_PA_DEF.pdf (page 2)

Sources :

[1] Agence nationale des fréquences, Exposition aux champs électromagnétiques : l’ANFR lance une consultation publique sur l’évolution du seuil des points atypiques, 10 juillet 2025.
[2] Agence nationale des fréquences, Consultation publique sur l’évolution du seuil des points atypiques, 10 juillet 2025, p. 2.