Ces déclarations n’étonnent que celles et ceux qui refusent d’admettre l’évidence : les évaluations performatives du Réseau de transport d'électricité (RTE), tablant sur une augmentation de la consommation d’électricité de plus de 200 TWh en dix ans à peine (alors que cette consommation a baissé de 9 TWh entre 2001 et 2024), sont tout bonnement hors de propos. 

Ces estimations sont avant tout édictées afin de justifier la construction de 14 réacteurs atomiques de type EPR2. 

Malgré les alertes émises par Agir pour l’environnement quant à la crédibilité discutable des scénarios diffusés par RTE (filiale d’EDF), la France s’est acharnée à tenter de mettre en adéquation une consommation supposée augmenter constamment avec une surproduction toujours plus importante. 

Comme de mauvaise coutume, au lieu de construire une stratégie énergétique en partant des besoins réels des consommateurs en investissant sur la sobriété et l’efficacité énergétique tout en soutenant le déploiement des énergies renouvelables, la France développe un outil de production nucléaire structurellement excédentaire et appelle ensuite les consommateurs à s’adapter en gaspillant l’énergie. Faute d’équilibrer une équation impossible, les énergies renouvelables deviennent une variable d’ajustement. 

À nouveau, le prisme atomique biaise toute rationalité énergétique. Le consommateur est appelé à s’adapter à un outil de production inadapté et non l’inverse ! Pour Emmanuelle Wargon comme pour tous les acteurs du lobby nucléaire, si la théorie et la pratique sont en conflit, c’est toujours la théorie qui finit par s’imposer à la pratique…

Photo : © Union européenne, 2025 / Bogdan Hoyaux – Source : audiovisual.ec.europa.eu – Licence : CC BY 4.0

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Contact presse

• Stéphen KERCKHOVE I Directeur général d'Agir pour l'environnement