La France veut-elle s'aborder l'agriculture biologique ?
Communiqué de presse
Publiée le 21 mai 2025Alors même que la crise de croissance de l'agriculture biologique, largement provoquée par les derniers gouvernements français, rend nécessaire un soutien accru à ce mode de production, la ministre de l'agriculture vient d'annoncer une baisse drastique du budget de l'Agence Bio. Une façon de préparer sa suppression au mépris des décisions démocratiques et des attentes citoyennes ?

Au lieu de prendre acte de la volonté populaire et des arbitrages du Parlement, la ministre de l'agriculture revient à la charge sournoisement par le biais de décisions arbitraires sans aucun contrôle démocratique.
Ainsi, elle vient d'annoncer la suppression brutale du budget de 5 millions par an dédié à la promotion de la bio, ainsi que la division par deux de celui destiné à soutenir les filières bio - tous deux pourtant validés dans la loi de finances 2025 qui intégrait déjà une rigueur budgétaire.Cette décision doit être mise en regard de la volonté affichée par la même ministre de réaffecter une partie des fonds bio non-consommés de la Politique agricole commune (PAC) vers d'autres modes de production, au lieu de les consacrer au soutien des filières bio.
Rigueur excessive au détriment de l'Agence Bio, détournement des fonds bio de la PAC vers d'autres filières : ces décisions iniques sont non seulement un contresens historique gravissime, mais également une véritable provocation envers les citoyen·ne·s qui n'ont eu de cesse d'exprimer leur soutien massif au développement de l'agriculture biologique.
Avec ces décisions clientélistes et rétrogrades, la ministre de l'agriculture prend la tête du lobby anti-bio. Au moment précis où sont célébrés les 40 ans du label AB, cette provocation prend une saveur particulièrement cynique.
Contact presse
Jacques CAPLAT | Coordinateur des campagnes agriculture et alimentation chez Agir pour l’environnement