La bio sacrifiée : chaque minute compte !
Actualité
Publiée le 13 juin 2025
Les chiffres sont sans appel : les surfaces cultivées en bio chutent pour la seconde année consécutive. En deux ans, plus de 110 000 hectares de surfaces agricoles sont repassées en agriculture conventionnelle, faute de soutien public.
Chaque minute qui s’écoule, ce sont 4 200 m² de surfaces agricoles qui sont « déconverties ». Pour atteindre 21% de surface agricole en bio d’ici 2030 - un objectif inscrit dans la loi - la bio devrait au contraire progresser de 18,6 hectares par minute !
Pire : depuis le 1er janvier 2022, la loi impose aux collectivités locales de servir au moins 20% d’aliments issus de l’agriculture biologique dans les cantines scolaires. Ce taux plafonne pourtant à 6%. Tant pis pour nos enfants qui continuent à ingérer une alimentation contenant des résidus de pesticides, du cadmium hautement cancérigène, des perturbateurs endocriniens et des polluants éternels...
Cette situation n'est pas le fruit du hasard et risque d'empirer : le gouvernement n'a de cesse de réduire les financements dédiés aux paysans et aux filières biologiques, notamment en détournant des enveloppes européennes bio vers d'autres agriculteurs et en divisant par deux le fonds Avenir Bio qui soutient l'organisation de filières bio territoriales.
En outre, la ministre de l'Agriculture cherche à faire taire les porteurs de mauvaises nouvelles, en ciblant l’Agence Bio, pourtant chargée du suivi et de la diffusion des indicateurs nationaux sur l’agriculture biologique.
Face à cet échec du gouvernement, nous devons nous réunir pour changer la donne !