Un piquenique pour sortir du nucléaire

Actualités

A l'appel de plusieurs organisations (dont Agir pour l’Environnement), un piquenique citoyen pour sortir du nucléaire est organisé en haut de la roche de Solutré (71) le dimanche 24 juin 2012 à partir de 12 heures. Dès 11 heures, une opération spectaculaire aura lieu au pied de la roche de Solutré.

Alors que ce lieu accueillit voilà plus de 20 000 ans les solutréens, notre civilisation industrielle marquera quant à elle de son empreinte radioactive l'éternité puisque le plutonium produit dans les réacteurs nucléaires a une demi-vie de 24 000 ans, période à l'issue de laquelle la radioactivité n'aura diminué que de moitié !

Afin de préserver un mode de vie assis sur un gaspillage quasi institutionnalisé, le nouveau Gouvernement français semble tenter de maintenir intactes les capacités de production électronucléaires, moyennant la fermeture de seulement deux réacteurs à Fessenheim (sur les 58 actuellement en fonctionnement en France).

La roche de Solutré, située à moins de 80 kilomètres des réacteurs nucléaires du Bugey, serait, si une énième catastrophe « impossible » arrivait, une zone irradiée pour l'éternité (comme toute la région Mâconnaise, Lyonnaise et Genevoise).

Les structures appelant à ce piquenique remarquent avec inquiétude que la centrale nucléaire du Bugey est aussi vieille que celle de Fessenheim. La privatisation larvée de l'opérateur historique EDF, le vieillissement des installations, le recours systématique à des prestataires extérieurs... sont des risques bien réels que le Gouvernement aurait tort d'écarter d'un simple revers de main. Les raisons justifiant la fermeture du site de Fessenheim devraient conduire le Gouvernement à fermer également la centrale du Bugey.

Les structures appelant à ce piquenique citoyen interpellent le nouveau ministre du redressement productif afin que ce dernier prenne ses responsabilités en annonçant la fermeture immédiate de la centrale du Bugey, vieille de plus de 34 ans. Elu du cru, Arnaud Montebourg ne peut rester insensible aux menaces et conséquences d'une catastrophe nucléaire qui toucherait la Saône-et-Loire.