Bilan du Grenelle de l’environnement : Le chef de l’Etat organise son autopromotion !

Communiqués de presse

A l’occasion d’un déplacement à Changé en Mayenne, jeudi 20 octobre 2011, le chef de l’Etat s’apprête à fêter le quatrième anniversaire du Grenelle de l’environnement, en occultant une action clairement dictée par les lobbies.

Quatre ans après le lancement du Grenelle de l’environnement, le chef de l’Etat cherche à mettre en scène une autopromotion qui n’a aucunement lieu d’être. Après avoir fait usage de l’insulte, estimant que les protecteurs de l’environnement n’étaient finalement que des « intégristes », Nicolas Sarkozy va une fois encore alterner communication verte et action vide de sens. La liste des renoncements est presque aussi longue que les formules creuses et discours enjoués, censés vanter les mérites d’une politique que le locataire de l’Elysée n’hésitait pas, voilà quatre ans, à considérer comme « révolutionnaire ».

 Les crises environnementales méritent mieux qu’atermoiements et veines tentatives de verdissement faussement écologique. Chaque jour est l’occasion de mieux saisir l’ambivalence d’un responsable politique qui aura fait perdre cinq ans à la France. A l’aune du maigre bilan du Grenelle, il est légitime de poser la question de la crédibilité de la parole présidentielle.

 A l’urgence écologie, le chef de l’Etat a en effet opté pour une course de lenteur où la communication fait office d’action.

 Chaque jour est ainsi l’occasion de donner satisfaction aux amis du président : Relance du nucléaire, nouvelles autoroutes, absence de réglementation en matière de développement des antennes relais, construction d’incinérations, décret autorisant une augmentation des rejets de nitrates, ré homologation du Cruiser, insecticide tueur d’abeilles, circulation des 44 tonnes sur les routes françaises, abandon de la fiscalité écologique, moratoire sur le solaire photovoltaïque, érosion du fret ferroviaire, amendements visant à briser l’émergence d’une filière éolienne…

 A l’heure du greenwashing politique, le grand écart entre les discours et les actes frôle l’exploit sportif.

 L’ambivalence en matière écologie n’est jamais bonne conseillère à l’heure des crises écologiques. Pour l’association Agir pour l’Environnement, il est grand temps de combler la césure entre le « dire » et le « faire », et dénoncer une communication plus verte que verte qui confine au mensonge d’Etat.