Gaz de schiste - Le Parlement Européen contre un moratoire sur la fracturation hydraulique

Communiqués de presse

Le Parlement Européen vient de voter deux rapports relatifs au gaz de schiste : se prononçant ainsi pour l'élaboration d'un cadre juridique contraignant sur l'exploration et l'exploitation de cette énergie. Dans le même temps, un amendement proposé par plusieurs groupes parlementaires et demandant un moratoire sur  la fracturation hydraulique a été rejeté par 391 voix contre 262 et 37 abstentions.

Le Parlement Européen vient de voter deux rapports relatifs au gaz de schiste : se prononçant ainsi pour l'élaboration d'un cadre juridique contraignant sur l'exploration et l'exploitation de cette énergie. Dans le même temps, un amendement proposé par plusieurs groupes parlementaires et demandant un moratoire sur  la fracturation hydraulique a été rejeté par 391 voix contre 262 et 37 abstentions.

Agir pour l'environnement déplore le choix du Parlement Européen de ne pas avoir adopté cet amendement au regard des risques écologiques et sanitaires que comporte une telle technique. Malgré la résolution de la Commission Environnement interdisant la fracturation hydraulique dans les « espaces sensibles »  l'interdiction de cette technique ne peut pas être à géométrie variable et se réduire à certaines zones car ses effets sur le climat, les nappes phréatiques, l'air et l'eau restent les mêmes quelque soit la zone où se produit la fracturation.

Prenant note de la volonté du Parlement Européen d'encadrer par des « régimes de réglementation solides » l'exploration des gaz de schiste en Europe, Agir Pour l'Environnement regrette cependant la volonté affichée  de l'Union Européenne de développer l'exploitation des gaz de schiste sur son territoire.

Pour Sophie Bordères, coordinatrice des campagnes d’Agir pour l’Environnement, « La question des gaz de schiste ne peut se réduire à une question de technique d'extraction. Leur exploitation serait en effet un signal irrémédiable envoyé aux États et aux industriels entraînant une ruée vers cette énergie qui ne ferait qu’accroître nos émissions de CO2. »

La résolution de la Commission Énergie souligne que chaque État membre à le droit de décider ou non d'exploiter le gaz de schiste. En France, la porte est loin d'être fermée puisque François Hollande l'a rappelé lors de la conférence de presse du 13 novembre dernier « la recherche continue sur d'autres techniques ». Si une nouvelle technique venait à être trouvée, la France pourrait donc se lancer dans la course aux gaz et huiles de schiste.

Agir pour l'environnement réaffirme l’impérieuse nécessité de mettre en œuvre une transition énergétique et écologique sans avoir recours aux ressources fossiles qui ne font qu'aggraver le changement climatique en cours. Il est donc urgent d'interdire l'exploration comme l'exploitation des gaz de schiste en France comme dans les autres pays européens et ce, quelque soit la technique d'extraction.

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