Mondial de l’automobile : De quoi « 2008 » est-il le nom ?

Communiqués de presse
Pour Agir pour l’Environnement, « Le chiffre "2008", avant d’être le numéro du nouveau 4x4 de Peugeot, est la date à partir de laquelle le secteur automobile a connu une crise qui ne cesse de s’aggraver depuis. » Manifestement, Peugeot, en commercialisant le "2008", accepte l’idée que ce véhicule puisse symboliser l’échec et le début de la crise du monde automobile !

Le constructeur automobile Peugeot vient d’annoncer qu’il commercialiserait, en 2013, un « petit » 4x4 urbain, le « 2008 ». Alors que le gouvernement ne cesse d’annoncer que le secteur automobile doit s’adapter aux contraintes écologiques et climatiques, ce constructeur poursuit une stratégie qui l’a pourtant conduit dans le mur.

  Long de 4,14 mètres, soit près d’un mètre de plus que les petites citadines, ce nouveau 4x4, rebaptisé pour l’occasion « cross-over », ne fera qu’entretenir l’illusion qu’en zone urbaine, un véhicule à quatre roues motrices serait une solution rationnelle. Plus long et plus haut, ce genre de véhicules est clairement une incitation à augmenter la taille (et donc la consommation) du parc automobile tout en augmentant l’insécurité routière.

 Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement et auteur du livre "Désobéir à la voiture", « après avoir tout misé sur le diésel dont on mesure désormais les conséquences sanitaires, Peugeot poursuit son mal-développement en multipliant la commercialisation de véhicules inadaptés à la mobilité d’aujourd’hui et faisant fi des contraintes écologiques de demain. »

 Alors que l’Etat français se dit prêt à soutenir financièrement ce constructeur automobile, Agir pour l’Environnement appelle le chef de l’Etat et le ministre du redressement productif à conditionner toute aide étatique aux respects d’engagements écologiques et sociaux.

 A l’occasion de la clôture de la conférence environnementale, le premier Ministre a appelé les constructeurs automobiles à concevoir un véhicule ne consommant «  que » deux litres aux 100 km. La première réponse de Peugeot à cette proposition semble être une fin de non recevoir et la volonté de poursuivre une stratégie industrielle qui n’a rien de vertueuse sur le plan écologique.

 Pour Philippe Colomb, président d’Agir pour l’Environnement, « la transition énergétique ne peut être confinée aux seuls discours politiques. L’Etat doit conditionner son soutien financier à Peugeot à l’adoption de mesures ayant une réelle incidence sur les modèles proposés. A ce jour, le grand écart entre les discours politiques et les choix économiques sème le trouble et interroge la crédibilité des décideurs politiques. Chez Peugeot, pendant la crise… on fait comme avant ?! ».

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