Nouvelle enquête - 100 bûches de NANOËL ? #nanoparticules

Communiqués de presse
A l’approche des fêtes de Noël, Agir pour l’environnement révèle la présence potentielle de nanoparticules dans plus de 100 desserts glacés

A l’issue d’une enquête menée ces dernières semaines dans 10 enseignes, Agir pour l’environnement a identifié plus de 100 desserts glacés, essentiellement des buches de Noël, très susceptibles de contenir des nanoparticules : Carte d’Or, Lenôtre, Fauchon, Leclerc, Picard, Monoprix, Lidl, Auchan... Ces articles alimentaires contiennent en effet des colorants que l’on retrouve en général à l’échelle nanoparticulaire : le E171 (dioxyde de titane) qui permet de blanchir, d’opacifier ou de faire briller les préparations et le E172 (oxydes de fer), colorant rouge. 

Plus de 350 produits alimentaires suspects ! - Cette nouvelle liste de produits porte le nombre de produits alimentaires suspects à plus de 350 (liste complète sur www.infonano.org) : bonbons, chewing-gums, mélanges d’épices, chocolats, biscuits… En somme, beaucoup de produits appréciés par les enfants ! Pour Magali Ringoot, coordinatrice des campagnes à Agir pour l’environnement, « Une fois encore, les nanoparticules s’invitent en secret à notre table ! Après Halloween et les bonbons, Pâques et les chocolats, c’est maintenant Noël et les bûches ! Ces substances dangereuses doivent être interdites et, au minimum, mentionnées sur l’étiquette, comme l’exige la loi ». 

Produits hors-la-loi ? – Il est quasiment certain que ces 100 bûches de Noël devraient porter la mention [nano] dans la liste des ingrédients. Les analyses indépendantes révèlent à chaque fois la présence de nanoparticules cachées, constat confirmé par les enquêtes de la Répression des Fraudes (DGCCRF), présentées lors de la réunion de l’ANSES « nanomatériaux & santé », le 14 décembre. Un an et demi après la démonstration des infractions, Agir pour l’environnement se réjouit du changement de ton de la DGCCRF qui semble enfin être déterminée à faire appliquer le Règlement européen INCO 1169/2011. Cette nouvelle communication doit maintenant se traduire par une mise en conformité immédiate de tous les étiquetages. 

De plus, les Français sont en demande de plus de transparence. Dans un sondage IFOP/Agir pour l’environnement (octobre 2017), 86% des personnes interrogées déclarent ne pas se sentir suffisamment informées sur les usages et les risques des nanoparticules dans l’alimentation.

Les nanoparticules doivent être interdites dans l’alimentation – Les signaux d’alerte de la communauté scientifique se multiplient. Récemment, l’ANSES avait validé l’étude de l’INRA, montrant que l’ingestion de E171 favorise des lésions précancéreuses du colon chez les rats au bout de 3 mois seulement. L’agence recommande de limiter l’exposition au E171, de peser l’utilité des nanomatériaux dangereux et de classer les nanoparticules de dioxyde de titane comme substances dangereuses. Ces substances infiniment petites (un milliardième de mètre) peuvent plus aisément franchir les barrières physiologiques. Leurs effets toxiques sont de mieux en mieux documentés : dommages à l'ADN, perturbation du fonctionnement cellulaire, affaiblissement du système immunitaire... 

Agir pour l’environnement en appelle aussi à la responsabilité des fabricants pour qu’ils cessent d’utiliser les additifs contenant des nanoparticules, faisant courir des risques inutiles et graves aux travailleurs, aux consommateurs et à l’environnement. Ces additifs peuvent être facilement retirés, comme le montre l’exemple des très nombreuses entreprises qui ont décidé, depuis un an, de se passer des additifs suspects : William Saurin, Lutti, Verquin, Carrefour, Sainte-Lucie, Thiriet…

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