Pic de consommation électrique : Civisme pour les uns… cynisme pour les autres ?

Communiqués de presse

A l’heure où les appels au civisme se multiplient afin d’inciter les citoyens français à réduire leur consommation électrique notamment aux heures de pointe, Agir pour l’Environnement constate avec colère que le civisme ne semble pas être une valeur partagée par un grand nombre d’institutions publiques et acteurs privées.

C’est ainsi que le secteur publicitaire ne se sent absolument pas concerner par les appels au civisme consistant à réduire sa consommation électrique puisque la totalité des panneaux publicitaires (retro-éclairés, enseignes lumineuses et panneaux vidéos) continuent à gaspiller l’énergie à l’heure où celle-ci est rare et chère. Rien que sur la région parisienne, l’association estime que le gaspillage électrique induit par ces panneaux, équivaut à la consommation électrique de plus de 100.000 personnes. Chaque panneau retro-éclairé consomme l’équivalant électrique de trois familles de quatre personnes.

 Or, ce secteur n’est malheureusement pas le seul à ne pas se sentir concerner par les appels au civisme. Les pelouses d’un certain nombre de stades sont, à l’heure actuelle, chauffées toute la semaine afin d’assurer un spectacle de 90 minutes, les tours de bureaux restent éclairer nuit et jour… Les exemples de gaspillage et d’incivisme sont légions et laissent supposer qu’il n’y aurait pas urgence à agir.

 Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, « Quand le Réseau de Transport de l’Electricité appelle au civisme, certains semblent entendre "cynisme". Il est grand temps d’imposer par la loi des interdictions ciblées visant à éradiquer le gaspillage énergétique institutionnalisé. »

 Ces contre-exemples sont inacceptables. L’association appelle les élus locaux à adopter des arrêtés visant à interdire les dispositifs publicitaires énergétivores.