Comme chaque année, EDF annonce que le coût de l’EPR devrait encore s’alourdir et désormais dépasser les 10,5 milliards d’euros, soit un dérapage financier de 300% par rapport au budget initial. Pour Agir pour l’Environnement, « le conditionnel est de mise car cet énième dérapage financier met en lumière l’absence totale de maîtrise des coûts et le flou régnant autour de ce projet inabouti ».

Délais et coûts illustrent parfaitement l’absence criante de contrôle politique sur un projet qui n’en finit plus d’agoniser. Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, « à l’heure de la transition énergétique, il est grand temps d’arrêter les frais et constater publiquement l’échec de ce projet dangereux et coûteux. L’explosion des coûts semble précéder celle d’une cuve manifestement aussi poreuse que le budget de l’EPR ? ».

En période de pénurie budgétaire, il est pour le moins curieux qu’une entreprise détenue à plus de 80% par l’Etat puisse dépenser sans compter.

Agir pour l’Environnement appelle les parlementaires français à créer immédiatement une commission d’enquête en vue d’analyser la situation de l’EPR de Flamanville et, s’il y a lieu, d’identifier les responsabilités. Plus de 25 000 citoyens ont déjà interpellé, via une pétition électronique*, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.

* Interpellez les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale : http://epr-nonmerci.agirpourlenvironnement.org/