[LETTRE spéciale RIO+20] EDITO - Si tu vas à Rio...

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En juin prochain, les Chefs d’État et de gouvernement se pencheront au chevet de la planète à l'occasion du Sommet de Rio+20, sur des thématiques sujettes à caution : la « croissance verte » et « la gouvernance internationale ». Il y a dix ans déjà à Johannesburg en Afrique du Sud, Jacques Chirac déclamait un discours qui fit date : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Malgré le lyrisme du propos, en regardant ailleurs, nous ne voyons que des pompiers pyromanes nous enfumant de belles paroles.

Notre maison se consume toujours et malgré un constat sans appel, nos écosystèmes se dégradent. Nous savons toutes et tous que l'écologie n'est pas une mode mais un déterminant sans lequel la vie sur terre est tout simplement impossible. Or, le système productiviste dominant le monde résiste et évolue chaque jour. Par petites touches purement sémantiques, la croissance devient verte.

Alors qu'il s'agit désormais de changer de modèle économique en réhabilitant la notion même de limite, le libéralisme économique tente une dernière esquive. Il profite de l'aspiration des citoyen-nes à un environnement sain et une planète vivable pour recycler ses vieilles lubies d'une croissance sans fin dans un monde fini.

Rio s'apprête à être le dernier acte d'un système économique finissant. Au lieu de s'inscrire dans un monde où la sobriété serait la norme et le gaspillage l'exception, les décideurs optent pour la gesticulation. A croire que plus la situation se dégrade, moins les décideurs politiques sont à la hauteur !

Il est donc de la première importance que les citoyen-nes se rappellent au bon souvenir des décideurs afin que le sommet de Rio ne soit pas un énième échec de la gouvernance internationale.

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Consultez la lettre d'Agir pour l'Environnement - Spéciale RIO+20 (PDF : 0,6 Mo)

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Contenu de la lettre :