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Face à l'urgence de sauver les insectes pollinisateurs, Agir pour l'environnement propose de créer des espaces fleuris source de biodiversité, en semant des graines nectarifères spécialement sélectionnées pour créer des Zones de Bzzz.

Disséminons 25 millions de graines de résistance !

Le gouvernement éclipse l’énergie solaire

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<h2>Un montage flou&hellip; mais d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s co&ucirc;teux pour l&rsquo;&Eacute;tat</h2>
Selon les &eacute;l&eacute;ments d&eacute;voil&eacute;s par Bercy et l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e, l&rsquo;&Eacute;tat accorderait un pr&ecirc;t &agrave; taux z&eacute;ro &agrave; EDF pour lancer la construction, ce qui repr&eacute;sente d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; une forme de soutien massif. &Agrave; cela s&rsquo;ajouteraient des financements via la Caisse des d&eacute;p&ocirc;ts, bonifi&eacute;s par le Tr&eacute;sor public. En clair : l&rsquo;&Eacute;tat - donc l&rsquo;argent public - paierait une bonne partie de la facture d&egrave;s le d&eacute;part.
Le reste serait financ&eacute; par EDF via les march&eacute;s financiers, mais l&agrave; encore, l&rsquo;entreprise publique tente de limiter son exposition. Lors d&rsquo;une audition au S&eacute;nat, le PDG d&rsquo;EDF, Luc R&eacute;mont, a r&eacute;clam&eacute; que la part financ&eacute;e par l&rsquo;&Eacute;tat passe de 55 % &agrave; un niveau proche des standards europ&eacute;ens, c&rsquo;est-&agrave;-dire&nbsp;75 %, pour &eacute;viter &agrave; EDF de trop s&rsquo;endetter.
<h2>Les le&ccedil;ons de Flamanville ignor&eacute;es ?</h2>
Ce montage intervient alors m&ecirc;me que le fiasco du chantier EPR de Flamanville devrait inciter &agrave; la plus grande prudence. Lanc&eacute; en 2007 pour un co&ucirc;t initial de 3,4 milliards d&rsquo;euros, il d&eacute;passe aujourd&rsquo;hui plus&nbsp;de&nbsp;20 milliards, avec plus de&nbsp;dix ans de retard.
Et qui paiera les d&eacute;passements cette fois ? Le gouvernement a d&eacute;j&agrave; act&eacute; que les 15 premiers milliards d&rsquo;euros de surco&ucirc;ts seraient enti&egrave;rement &agrave; la charge d&rsquo;EDF, mais qu&rsquo;au-del&agrave;&hellip; l&rsquo;&Eacute;tat interviendrait. Traduction :&nbsp;les contribuables couvriront les d&eacute;rapages in&eacute;vitables d&rsquo;un programme d&eacute;j&agrave; mal engag&eacute;.
<h2>Une strat&eacute;gie &agrave; rebours des enjeux climatiques et d&eacute;mocratiques</h2>
Les six r&eacute;acteurs EPR2 se placent dans la continuit&eacute; de l'EPR de Flamanville.
<ul>
<li>En juillet 2020, la Cour des comptes a estim&eacute; leur co&ucirc;t &agrave; 46 milliards d&rsquo;euros.</li>
<li>En septembre 2020, la direction du Tr&eacute;sor l&rsquo;&eacute;value &agrave; 47,1 milliards.</li>
<li>En 2022, lors du d&eacute;bat public, EDF estime le co&ucirc;t de trois paires d&rsquo;EPR &agrave; 51,7 milliards.</li>
<li>Le 4 mars 2024, EDF annonce dans les Echos que les six EPR2 co&ucirc;teront finalement 67,4 milliards d'euros !</li>
</ul>
En moins de 4 ans, le devis a d&eacute;j&agrave; augment&eacute; de 21,4 milliards d&rsquo;euros et nous n&rsquo;en sommes qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;tape de la finalisation du design et non la construction elle-m&ecirc;me. 
Plut&ocirc;t que de financer massivement les &eacute;nergies renouvelables, cr&eacute;atrices d&rsquo;emplois locaux et rapidement d&eacute;ployables, le gouvernement pr&eacute;f&egrave;re signer un ch&egrave;que en blanc &agrave; EDF, tout en faisant peser les risques sur les finances publiques, sans consultation ni transparence.

Nucléaire : l’État prépare un chèque en blanc à EDF… avec l’argent du contribuable

<a href="https://partage.agirpourlenvironnement.org/s/sondage-bva-les-francais-face-aux-propositions-de-loi-liees-a-lenvironnement/?utm_source=brevo&amp;utm_campaign=CP%20-%20Opposition%20NNI&amp;utm_medium=email" target="_blank" rel="noopener">Dans un sondage exclusif BVA command&eacute; par Agir pour l&rsquo;environnement</a>, 69 % des personnes interrog&eacute;es expriment leur opposition &agrave; la r&eacute;autorisation des n&eacute;onicotino&iuml;des. Seules 16 % des personnes interrog&eacute;es se d&eacute;clarent tr&egrave;s favorables (4 %) ou plut&ocirc;t favorables (12 %) au retour des insecticides &laquo; tueurs d&rsquo;abeilles &raquo;.
Il est &agrave; noter que l&rsquo;opposition &agrave; cette famille de pesticides est la plus forte chez les &eacute;lecteurs &eacute;cologistes (83,4 %), centristes (81,4 %), macronistes (80,5 %), insoumis (79,7 %) et socialistes (75,2 %), tout en demeurant largement majoritaires chez les autres formations politiques. M&ecirc;me les R&eacute;publicains (64,2 %) et les &eacute;lecteurs du Rassemblement national (61,5 %) expriment leur hostilit&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de cette nouvelle r&eacute;gression &eacute;cologique.
Pour Agir pour l&rsquo;environnement, les d&eacute;put&eacute;s doivent s&rsquo;&eacute;manciper de l&rsquo;influence toxique du lobby de l&rsquo;agrochimie. Agir pour l&rsquo;environnement appelle les parlementaires &agrave; s&rsquo;opposer fermement &agrave; cette proposition de loi Duplomb, qui repr&eacute;sente un concentr&eacute; trumpiste d&rsquo;antiscience m&ecirc;l&eacute; d&rsquo;un rejet obsessionnel de tout ce qui peut, de pr&egrave;s ou de loin, repr&eacute;senter une avanc&eacute;e &eacute;cologique.
En opposant &laquo; agriculture &raquo; et &laquo; environnement &raquo;, la proposition de loi Duplomb est un texte r&eacute;trograde et d&eacute;magogique qui ne peut que conduire le monde agricole dans une impasse &eacute;conomique, sociale, agronomique et &eacute;cologique.
<hr>
<h2>Contacts presse</h2>
<ul>
<li>St&eacute;phen KERCKHOVE I Directeur g&eacute;n&eacute;ral d'Agir pour l'environnement</li>
<li>Jacques CAPLAT I&nbsp;Coordinateur des campagnes agriculture et alimentation chez Agir pour l'environnement</li>
</ul>

Sondage exclusif BVA : 69 % des personnes interrogées opposées au retour des insecticides « tueurs d’abeilles »

Article paru dans la&#160;<a href="http://agirpourlenvironnement.org/blog/lettre-bilan-printemps-2012-edito-abandon-de-poste-3427" style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; border-top-width: 0px; border-right-width: 0px; border-bottom-width: 1px; border-left-width: 0px; border-image: initial; outline-width: 0px; outline-style: initial; outline-color: initial; font-size: 14px; vertical-align: baseline; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; font-family: CartoGothic, Helvetica, Arial, sans-serif; line-height: 21px; border-style: initial; border-color: initial; border-bottom-style: solid; border-bottom-color: initial; ">LETTRE BILAN d'Agir pour l'Environnement - Printemps 2012</a>.&#160;&#160;--Or, en augmentant unilatéralement le taux de TVA afin de diminuer la part patronale des cotisations familiales payée par les entreprises, le chef de l’Etat commet deux erreurs.La première est de croire que la fiscalité reposerait sur la mécanique des fluides et fonctionnerait par vases communicants. Augmenter la TVA va induire une baisse de la consommation, ceci ayant pour conséquence une baisse du produit de la taxe attendue. A l’instar du malus, du tabac ou du prix des carburants, lorsque le prix d’un produit augmente, les ventes s’érodent ou s’effondrent brutalement. L’équilibre fiscal n’est donc en rien assuré puisque le chef de l’Etat espère « redistribuer » ce qu’il n’est pas assuré de « collecter ».&#160;Dans les faits, il est nécessaire d’appréhender le taux de TVA commeune taxe dissuasive, à l’instar du malus écologique. Renchérir le coût d’un produit a pour effet de restreindre son accès.L’augmentation du taux de TVA doit être appréhendée comme un signal « prix » et non comme une « manne fiscale à redistribuer ». Une TVA écologique, à la différence de la soi-disant « TVA sociale », a pour but de séparer le bon grain de l’ivraie.En écho à l’augmentation ciblée de certains produits, une TVA écologique a vocation à réduire le taux de TVA de certains produits efficaces et écologiques.A titre d’exemple, il serait nécessaire de réduire le taux de la TVA sur les produits issus de l’agriculture biologique, les produits électroménagers les plus efficaces énergétiquement, les installations produisant de l’énergie renouvelable, les matériaux permettant une isolation optimale de l’habitat ou encore le taux frappant les modes de déplacement écologiques.En agissant dans la précipitation et l’improvisation la plus totale, le chef de l’Etat cèle provisoirement la mort de la TVA écologique. Il ne fait pourtant que proroger son action en défaveur d’une fiscalité écologique qui l’a amené à abandonner la taxe dite « pique-nique » sur les produits jetables, la contribution Climat-Energie, à reporter la taxe Poids Lourds et à diminuer régulièrement le montant du bonus écologique.&#160;Cette nouvelle mesure est au fond le symbole de cinq ans de recul dramatique pour l'écologie. Elle met un point final à la plus grand entreprise de greenwashing de ces dernières années mise en scène par le chef de l’Etat. Le Grenelle de environnement est une véritable escroquerie politique dont on ne retiendra finalement qu'une phrase : "L'environnement, ça commence bien faire !"

TVA sociale versus TVA écologique

Par <a href="https://twitter.com/ldkochko">Larissa de Kochko</a>, Coordinatrice de campagnes--Depuis quelques jours c’est le branle-bas de combat autour
de l’éclairage nocturne&#160;! L’annonce récente du gouvernement «&#160;s'apprêtant
à publier un arrêté&#160;à compter du 1er juillet&#160;» relatif à l’extinction
des enseignes lumineuses la nuit,&#160;a déjà déclenché les foudres des lobbies
des gros commerçants et des éclairagistes&#160;!Cet éventuel arrêté, s’il est mis en place, obligerait, les
commerces et les bureaux à éteindre leurs lumières d'une heure à six heures du
matin, afin de réduire la facture énergétique du pays. L'arrêté, vise en
principe les "bâtiments non résidentiels", donc les bureaux et les commerces...,
et propose d’opter pour la sobriété énergétique en interdisant l'éclairage des
façades, des vitrines commerciales et des intérieurs de bâtiments visibles de
l'extérieur. Bref pour une fois c’est aussi les entreprises privées et les
collectivités publiques qui sont interpellées sur leur gaspillage
énergétique&#160;! Il est temps que chacun contribue à l’effort collectif. Mais comme d’habitude quand on demande aux accros de réduire
leur consommation, ceux-ci crient au scandale, au mensonge, à la
calomnie&#160;et à la manipulation&#160;! Ne vous inquiétez pas c’est tout à
fait normal.Voici quelques morceaux choisis pour vous aider à démasquer le
«&#160;luxoolique&#160;» qui pense que la vitalité de l’économie nocturne serait
intimement liée à la quantité d’énergie consommée.Exemple 1&#160;:
hurler au scandale, technique d’intimidation classique… Récemment la Confédération Générale
des Petites et Moyennes Entreprises(CGPME)&#160;exprimait
dans un communiqué de presse virulent son mal-être&#160;: «&#160;Les
conséquences des mesures radicales envisagées pourraient être préjudiciables
pour le commerce. Ainsi un véritable «&#160;couvre-feu&#160;» interdisant tout
éclairage non résidentiel à partir d'une heure du matin serait inacceptable.&#160;»
Inacceptable&#160;!?! Et «&#160;un couvre-feu&#160;» rien
que ça&#160;!!! Elle a bon dos la
 Liberté&#160;! Ahhh, cette Liberté chérie, fille des «&#160;Lumières&#160;»
justement&#160;! Nous ne sommes pas tous égaux devant elle apparemment car
notre liberté de ne pas subir les assauts publicitaires lumineux jusque dans
notre lit ne semble absolument pas perturber ces grands défenseurs du
libéralisme publicitaire&#160;! Le deuxième vice des
accros&#160;: le mensonge… « Nous ne sommes pas encore en mesure d’évaluer
les économies que permettrait une telle mesure. Cela dépend de trop nombreux
facteurs et notamment du comportement des consommateurs » affirme carrément &#160;Réseau de transport d’électricité dans un
article publié dans Le Parisien le
29.03.2012. Et ben voyons…pourtant le gouvernement assure qu’une telle mesure
ferait gagner l’équivalent de la consommation annuelle de 260000 foyers
français. Soit une économie estimée à 170 M€ par an ! Tertio&#160;: La
victimisation… Un grand classique&#160;! Pour le syndicat de l’éclairage, «&#160;on
se trompe de cible (…) les économies d’énergie les plus importantes sont à
réaliser le jour ». Ah ben évidemment ils ne vont pas dire le contraire les
marchands de lampes&#160;! Si on commence à leur casser le business en voulant
couper le jus la nuit alors que ça fait des années qu’ils travaillent durement
en créant des nouvelles dopes&#160;«&#160;propres&#160;», ça va pas aller du
tout&#160;!Enfin, pour sauver
dame Lumière, rien ne vaut le recours à la peur du noir… La nuit, tous les
chats sont gris et l’insécurité se loverait dans les moindres recoins de
pénombre. Du coup, il faudrait encore et toujours sur-éclairer. Il n’est sans
doute pas inutile de dire qu’aucune étude sérieuse ne vient étayer ces
présupposés idéologiques. Alors que le nombre de points lumineux a cru de plus
de 30% en 10 ans, est-ce que la CGPME peut apporter la preuve que le nombre de
crimes et délits entre 1 heure et 6 heures aurait également baissé de
30%&#160;? Rien de sérieux ne vient démontrer que l’éclairage aurait une
influence positive ou négative sur la réalité de l’insécurité.Mais passons…avec tous ces éléments en votre possession,
vous êtes maintenant tout à fait capable de reconnaître un «&#160;luxoolique&#160;».
Il faut maintenant l’aider à s’en sortir. Petit à petit…on y
arrivera…Inscrivez-le aux «&#160;luxooliques anonymes&#160;».Faites le rencontrer des amis, en rejoignant un groupe de
soutien sur la <a href="https://www.facebook.com/jourdelanuit">page facebook</a> du Jour de la nuit.Faites lui redécouvrir les étoiles et la biodiversité
nocturne en sortant avec lui le samedi 13 octobre prochain…Et amorcer le sevrage en éteignant les lumières
inutiles&#160;!Le Samedi 13 octobre 2012, c’est la 4ème édition du <a href="http://www.jourdelanuit.fr/">Jour de la Nuit</a>&#160;! Grande réunion
nationale des luxooliques anonymes pour fêter la nuit en toute sobriété
énergétique&#160;!

Vous reprendrez bien un p’ti LED?

Faute de politiques reposant enfin sur la sobriété et l'efficacité énergétique, 
l'Etat est donc contraint de proposer des politiques de courte vue qui ne 
règlent rien. Mais à l'approche des élections, tout est bon pour sauvegarder les 
apparences. Et pendant ce temps-là, ce même Etat relance un grand programme 
autoroutier long de plus de 1000 km, autorise les camions de 44 tonnes à rouler 
sur nos routes, retarde d'année en année la mise en oeuvre d'une taxe poids 
lourds...Le "club des pétrooliques anonymes" est prêt à tout pour 
prolonger de quelques mois l'orgie pétrolière. Le gueule de bois n'en sera que 
plus grande !Retrouvez tous les dessins d'Agir sur <a title="Page Facebook d'Agir pour l'Environnement" href="https://www.facebook.com/association.agirpourlenvironnement">la page Facebook d'Agir pour l'Environnement</a>

Réserve pétrolière : Le coq gaulois opte pour la politique de l'autruche !

Dessin d'Agir - Réserve pétrolière : Le coq gaulois opte pour la politique de l'autruche !

<h2>Dans votre livre, vous dites que l'agriculture biologique ne se définit pas par la suppression des produits chimiques. Qu'entendez-vous par là ?</h2>L'agriculture biologique a été conçue et développée dans les années 1930. Ses inventeurs (Steiner, Pfeiffer, Howard, Muller) souhaitaient recréer les liens entre l'agriculture et son milieu naturel et humain. Ils considéraient une ferme agricole comme un organisme complexe composé notamment d'un écosystème naturel, de plantes et animaux domestiques et d'humains. Sans écosystème, l'agriculture est hors-sol et déséquilibrée. Sans prise en compte des humains, elle est étouffante et cynique. Alors que l'agriculture dite "conventionnelle" (c'est-à-dire qui fait aujourd'hui convention) a totalement coupé l'acte agricole de son environnement naturel et humain, l'agriculture biologique vise à recréer des liens étroits entre ces trois dimensions. Or, pour qu'un système agricole préserve le sol, l'eau et la biodiversité, il faut en supprimer les engrais et les pesticides car ils détruisent une grande partie de l'activité biologique des sols. La suppression de ces produits chimiques n'est donc pas un but ou un dogme pour les agriculteurs biologiques, c'est un moyen volontaire et conscient, parmi d'autres, pour atteindre leur objectif : pratiquer une agriculture qui respecte les équilibres naturels.<h2>Cette agriculture n'est-elle pas moins performante que l'agriculture conventionnelle ?</h2>Pas du tout. Sur 75 % des surfaces de la planète, l'agriculture biologique obtient de meilleurs rendements à l'hectare que l'agriculture conventionnelle. La baisse des rendements de la bio européenne et nord-américaine est réelle, mais elle est extrêmement spécifique à nos systèmes de monocultures de variétés standard. Les champs européens n'abritent en général qu'une seule variété sur plusieurs dizaines d'hectares, sans écosystème naturel à proximité. Il est vrai que si nous supprimons les "béquilles" chimiques à ces monocultures standardisées, leurs rendements baissent. Mais cela n'est qu'une agriculture biologique "par défaut", dans un contexte agricole totalement déstructuré ! Dans un système agricole normal, c'est-à-dire comportant plusieurs espèces adaptées au milieu et en interaction avec l'environnement et les savoirs paysans, c'est au contraire l'ajout de chimie qui ne sert à rien. Un hectare de blé conventionnel, avec apport massif de chimie, produit au maximum 100 quintaux, c'est-à-dire 10 tonnes. Un hectare de maraîchage diversifié (légumes variés sur la même parcelle) peut produire 20 à 50 tonnes par an. Il est donc faux et manipulatoire de prétendre que les céréales conventionnelles seraient un modèle : elles ne sont pas performantes.<h2>L'agriculture biologique peut donc nourrir le monde ?</h2>Non seulement elle le peut, mais elle est actuellement la mieux placée pour y parvenir. Sur les trois-quarts de la planète, où les climats sont instables, l'agriculture conventionnelle est une imposture : elle n'obtient de bons rendements qu'une année sur 3 voire une année sur 5. À l'inverse, l'agriculture biologique permet d'optimiser les cultures associées complexes, et peut multiplier les rendements moyens par deux... en assurant une régularité de rendements quelles que soient les conditions de l'année. C'est très simple, une demi-douzaine d'études ont comparé les rendements à l'échelle planétaire et modélisé une conversion bio globale, et elles concluent toutes en faveur de l'agriculture biologique (avec une légère baisse des rendements en Europe mais une très forte augmentation dans les pays du Sud). Il n'existe pas une seule étude qui contredise ce fait agronomique fondamental : une conversion totale de la planète en bio permettrait d'augmenter la production alimentaire globale et de nourrir entre 9 et 12 milliards d'humains. Les agriculteurs français peuvent donc sans complexe s'engager massivement sur la voie de la bio, car c'est bien là une solution à grande échelle.&gt;&#160;Lirer un extrait et acheter le livre&#160;: Jacques Caplat,&#160;<a href="http://j.mp/GCePSP">L’agriculture biologique pour nourrir l’humanité</a>, Actes Sud, coll. « Domaine du possible » (préface de Claude Aubert)&#160;

L'agriculture biologique pour nourrir l'humanité de Jacques Caplat - Actes sud

Trois questions à Jacques Caplat, auteur de "L'agriculture biologique pour nourrir l'humanité" (Actes Sud)

Par&#160;<a href="https://twitter.com/#%21/SophieBorderes" style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; border-top-width: 0px; border-right-width: 0px; border-bottom-width: 1px; border-left-width: 0px; border-style: initial; border-color: initial; border-image: initial; outline-width: 0px; outline-style: initial; outline-color: initial; font-size: 14px; vertical-align: baseline; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; border-bottom-style: solid; border-bottom-color: initial; font-family: CartoGothic, Helvetica, Arial, sans-serif; line-height: 21px; ">Sophie Bordères</a>&#160;– Coordinatrice de campagnes.&#160;--<h2>Un rapport explosif !</h2>L'année 2011 a été marquée par la large mobilisation citoyenne française contre l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste. Cette mobilisation a conduit à la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, technique d'extraction hydrophage et polluante &#160;pour l'eau, les nappes phréatiques, l'air et le climat. Cependant, cette loi proposée par l'UMP n'est que poudre aux yeux, visant à calmer des citoyens et élus révoltés du fait qu'on vienne polluer leur eau, leurs sous sols tout en engendrant un rejet massif de CO2, et ce pour le seul profit des industriels.Aujourd'hui, le rapport final de la mission interministérielle commandé par le ministère de l'écologie et celui de l'énergie a été rendu public et il n'est pas étonnant que François Fillon, premier ministre et ministre de l'écologie intérimaire, n'en fasse pas une grande promotion, de peur de raviver la mobilisation. En effet, les experts se montrent en faveur de l'exploration des gaz et huiles de schiste invoquant la nécessité de savoir précisément ce que renferme nos sous-sols, au nom de l'économie et de l'emploi. Leur argument est « qu'il serait dommageable, pour l'économie nationale et pour l'emploi, que notre pays aille jusqu'à s'interdire, sans pour autant préjuger des suites qu'il entend y donner de disposer d'une évaluation approfondie de la richesse potentielle : accepter de rester dans l'ignorance d'un éventuel potentiel ne serait cohérent ni avec les objectifs de la loi POPE, ni avec le principe de précaution. Mais, pour ce faire, il est indispensable de réaliser des travaux de recherche et des tests d'exploration. »Autrement dit, ce n'est pas grave de détruire nos sous-sols, de gaspiller et de polluer notre eau pour aller voir si, éventuellement, peut être que nous disposons d'une ressource énergétique qui permettrait de faire plus de profit pour nos multinationales tout en étant soit disant énergétiquement autonome pour aller toujours plus loin dans la sur-consommation, sans repenser une seconde nos modes de production pour assurer une transition énergétique vers des modes de développement soutenable et moins émetteur de gaz à effet de serre. &#160;Pour cela, les experts tentent notamment de minimiser les risques liés à la fracturation hydraulique en prônant un strict encadrement et « contrôle public » des forages et en appelant les industriels à prendre des précautions techniques surtout sur la question de l'étanchéité des puits.A l'heure où nos réserves en eau diminuent, où nos ressources naturelles sont de plus en plus restreintes car sur exploitées et a quelques semaines du prochain Sommet de la Terre à Rio, ce rapport est une véritable provocation !<h2>Une commission de suivi déséquilibrée</h2>Autre dispositif prévu par la loi du 13 juillet 2011 : la création d'une Commission nationale d'orientation et de suivi des techniques d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux. Sur vingt membres de cette commission soit disant démocratique, seulement trois représenteront des associations de protection de l'environnement, contre six représentants du milieu industriel (dont trois représentant le personnel des industries). De plus, trois personnes seront nommées par le ministère de l'écologie et de l'industrie au titre de leurs compétences scientifiques. On peut donc largement condamner le déséquilibre qui une fois de plus, fait la part belle aux multinationales. On peut d'ores et déjà entrevoir de quel côté cette commission, qui sera en charge d’émettre un avis public sur les conditions de mise en œuvre des expérimentations, devrait pencher.<h2>Un calendrier bien aiguisé</h2>Le rapport prévoit également un calendrier détaillé sur deux ans comprenant : la création de la commission nationale de suivi au premier semestre 2012, les premiers carottages qui auront lieu dans le bassin parisien au second semestre 2012 et la « proposition d'une nouvelle loi par le gouvernement afin de définir un cadre précis à ces expérimentations par fracturation hydraulique ». Un vote au Parlement est même fixé pour le &#160;second semestre 2013.Agir pour l'environnement dénonce ici le parti pris du gouvernement qui favorise les lobbies industriels et tente aujourd'hui de contourner l'interdiction de fracturation hydraulique. Nous souhaitons également rappeler que la question des gaz et huiles de schiste ne s'arrête pas à une question de technique d'extraction mais va bien au delà. En effet, il est aujourd'hui nécessaire de repenser nos systèmes de production dans leur ensemble si nous voulons réaliser une &#160;transition énergétique vers des sociétés soutenables. Cela n'est possible qu'en passant par la réduction de la consommation et l'utilisation des énergies renouvelables. C'est pourquoi, nous demandons l'abrogation de tous les permis délivrés ainsi que l'interdiction de l'exploration aussi bien que de l'exploitation des gaz et huiles de schiste, danger pour notre santé, notre environnement et nos paysages.&#160;A un mois des élections présidentielles, il serait temps que les candidats se mobilisent en faveur de l'environnement.

Gaz de schiste : Comment le gouvernement cherche à contourner l'interdiction

Par <a href="https://twitter.com/#%21/SophieBorderes">Sophie Bordères</a> – Coordinatrice de campagnes.--&gt; Signez la déclaration "<a href="http://j.mp/GCQJmz">L'eau n'est pas une marchandise, c'est le bien commun de l'Humanité et du Vivant</a>"Ces deux journées d’ateliers, de débats et d’échanges ont réunies trois cent participants venant de tous les continents afin de travailler ensemble à dégager des propositions concrètes sur la question de l’eau, bien commun de l’humanité. C’est au sein des ateliers sur « eau, agriculture et souveraineté alimentaire » et « production d’énergie, menaces sur l’eau » qu’Agir pour l’environnement a pu s’investir en vue de défendre la place importante de l’agriculture biologique comme un type d’agriculture qui permet de préserver l’eau. Dans le second atelier, nous avons essayé de dégager des propositions pour repenser nos modes de production d’énergie qui, quels qu’ils soient, gaspillent et polluent l’eau, tout en privant de nombreuses personnes de ce bien vital.Après deux jours de travail, nous avons réussi a nous mettre d’accord sur une déclaration commune qui vise à affirmer le statut de bien commun vital de l’eau, à dénoncer la privatisation à outrance et la pollution et à défendre le droit à l’eau pour tous.Cette déclaration sera présentée au sein du Forum Mondial de l’Eau qui ouvre ses portes aujourd’hui à Marseille sur le thème du « Forum des solutions » mais qui n’est en fait qu’un rassemblement des multinationales de l’eau, désireuses d’acquérir plus de marchés afin de faire toujours plus de profits.A quelques mois du sommet onusien de Rio+20, il est essentiel que la société civile se mobilise afin de préserver les biens communs de l’Humanité. &gt; Signez la déclaration "<a href="http://j.mp/GCQJmz">L'eau n'est pas une marchandise, c'est le bien commun de l'Humanité et du Vivant</a>"&gt; Téléchargez la déclaration "<a href="http://www.france-libertes.org/IMG/pdf/declaration_epp.pdf">L’eau n’est pas une marchandise, c’est le bien commun de l’Humanité et du Vivant</a>" au format PDF&gt; Ou consultez la&#160;<a href="http://www.france-libertes.org/Declaration-finale-d-Eau-Planete.html">version web&#160;de cette déclaration sur le site de France Liberté</a>.

Eau, Planète et Peuples : deux jours pour l’eau, bien commun de l’humanité

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