Bandeau Campagnes

Face à l'urgence de sauver les insectes pollinisateurs, Agir pour l'environnement propose de créer des espaces fleuris source de biodiversité, en semant des graines nectarifères spécialement sélectionnées pour créer des Zones de Bzzz.

Disséminons 25 millions de graines de résistance !

Le gouvernement éclipse l’énergie solaire

Nos campagnes

Nos actions

Nos actualités

Qui sommes-nous

Espace presse

Contact

Emploi / stages

Bénévolat

<h2>Un montage flou&hellip; mais d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s co&ucirc;teux pour l&rsquo;&Eacute;tat</h2>
Selon les &eacute;l&eacute;ments d&eacute;voil&eacute;s par Bercy et l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e, l&rsquo;&Eacute;tat accorderait un pr&ecirc;t &agrave; taux z&eacute;ro &agrave; EDF pour lancer la construction, ce qui repr&eacute;sente d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; une forme de soutien massif. &Agrave; cela s&rsquo;ajouteraient des financements via la Caisse des d&eacute;p&ocirc;ts, bonifi&eacute;s par le Tr&eacute;sor public. En clair : l&rsquo;&Eacute;tat - donc l&rsquo;argent public - paierait une bonne partie de la facture d&egrave;s le d&eacute;part.
Le reste serait financ&eacute; par EDF via les march&eacute;s financiers, mais l&agrave; encore, l&rsquo;entreprise publique tente de limiter son exposition. Lors d&rsquo;une audition au S&eacute;nat, le PDG d&rsquo;EDF, Luc R&eacute;mont, a r&eacute;clam&eacute; que la part financ&eacute;e par l&rsquo;&Eacute;tat passe de 55 % &agrave; un niveau proche des standards europ&eacute;ens, c&rsquo;est-&agrave;-dire&nbsp;75 %, pour &eacute;viter &agrave; EDF de trop s&rsquo;endetter.
<h2>Les le&ccedil;ons de Flamanville ignor&eacute;es ?</h2>
Ce montage intervient alors m&ecirc;me que le fiasco du chantier EPR de Flamanville devrait inciter &agrave; la plus grande prudence. Lanc&eacute; en 2007 pour un co&ucirc;t initial de 3,4 milliards d&rsquo;euros, il d&eacute;passe aujourd&rsquo;hui plus&nbsp;de&nbsp;20 milliards, avec plus de&nbsp;dix ans de retard.
Et qui paiera les d&eacute;passements cette fois ? Le gouvernement a d&eacute;j&agrave; act&eacute; que les 15 premiers milliards d&rsquo;euros de surco&ucirc;ts seraient enti&egrave;rement &agrave; la charge d&rsquo;EDF, mais qu&rsquo;au-del&agrave;&hellip; l&rsquo;&Eacute;tat interviendrait. Traduction :&nbsp;les contribuables couvriront les d&eacute;rapages in&eacute;vitables d&rsquo;un programme d&eacute;j&agrave; mal engag&eacute;.
<h2>Une strat&eacute;gie &agrave; rebours des enjeux climatiques et d&eacute;mocratiques</h2>
Les six r&eacute;acteurs EPR2 se placent dans la continuit&eacute; de l'EPR de Flamanville.
<ul>
<li>En juillet 2020, la Cour des comptes a estim&eacute; leur co&ucirc;t &agrave; 46 milliards d&rsquo;euros.</li>
<li>En septembre 2020, la direction du Tr&eacute;sor l&rsquo;&eacute;value &agrave; 47,1 milliards.</li>
<li>En 2022, lors du d&eacute;bat public, EDF estime le co&ucirc;t de trois paires d&rsquo;EPR &agrave; 51,7 milliards.</li>
<li>Le 4 mars 2024, EDF annonce dans les Echos que les six EPR2 co&ucirc;teront finalement 67,4 milliards d'euros !</li>
</ul>
En moins de 4 ans, le devis a d&eacute;j&agrave; augment&eacute; de 21,4 milliards d&rsquo;euros et nous n&rsquo;en sommes qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;tape de la finalisation du design et non la construction elle-m&ecirc;me. 
Plut&ocirc;t que de financer massivement les &eacute;nergies renouvelables, cr&eacute;atrices d&rsquo;emplois locaux et rapidement d&eacute;ployables, le gouvernement pr&eacute;f&egrave;re signer un ch&egrave;que en blanc &agrave; EDF, tout en faisant peser les risques sur les finances publiques, sans consultation ni transparence.

Nucléaire : l’État prépare un chèque en blanc à EDF… avec l’argent du contribuable

<a href="https://partage.agirpourlenvironnement.org/s/sondage-bva-les-francais-face-aux-propositions-de-loi-liees-a-lenvironnement/?utm_source=brevo&amp;utm_campaign=CP%20-%20Opposition%20NNI&amp;utm_medium=email" target="_blank" rel="noopener">Dans un sondage exclusif BVA command&eacute; par Agir pour l&rsquo;environnement</a>, 69 % des personnes interrog&eacute;es expriment leur opposition &agrave; la r&eacute;autorisation des n&eacute;onicotino&iuml;des. Seules 16 % des personnes interrog&eacute;es se d&eacute;clarent tr&egrave;s favorables (4 %) ou plut&ocirc;t favorables (12 %) au retour des insecticides &laquo; tueurs d&rsquo;abeilles &raquo;.
Il est &agrave; noter que l&rsquo;opposition &agrave; cette famille de pesticides est la plus forte chez les &eacute;lecteurs &eacute;cologistes (83,4 %), centristes (81,4 %), macronistes (80,5 %), insoumis (79,7 %) et socialistes (75,2 %), tout en demeurant largement majoritaires chez les autres formations politiques. M&ecirc;me les R&eacute;publicains (64,2 %) et les &eacute;lecteurs du Rassemblement national (61,5 %) expriment leur hostilit&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de cette nouvelle r&eacute;gression &eacute;cologique.
Pour Agir pour l&rsquo;environnement, les d&eacute;put&eacute;s doivent s&rsquo;&eacute;manciper de l&rsquo;influence toxique du lobby de l&rsquo;agrochimie. Agir pour l&rsquo;environnement appelle les parlementaires &agrave; s&rsquo;opposer fermement &agrave; cette proposition de loi Duplomb, qui repr&eacute;sente un concentr&eacute; trumpiste d&rsquo;antiscience m&ecirc;l&eacute; d&rsquo;un rejet obsessionnel de tout ce qui peut, de pr&egrave;s ou de loin, repr&eacute;senter une avanc&eacute;e &eacute;cologique.
En opposant &laquo; agriculture &raquo; et &laquo; environnement &raquo;, la proposition de loi Duplomb est un texte r&eacute;trograde et d&eacute;magogique qui ne peut que conduire le monde agricole dans une impasse &eacute;conomique, sociale, agronomique et &eacute;cologique.
<hr>
<h2>Contacts presse</h2>
<ul>
<li>St&eacute;phen KERCKHOVE I Directeur g&eacute;n&eacute;ral d'Agir pour l'environnement</li>
<li>Jacques CAPLAT I&nbsp;Coordinateur des campagnes agriculture et alimentation chez Agir pour l'environnement</li>
</ul>

Sondage exclusif BVA : 69 % des personnes interrogées opposées au retour des insecticides « tueurs d’abeilles »

Paris, le 14 mai 2024
&Agrave; partir de mardi 14 mai 2024, les d&eacute;put&eacute;s vont d&eacute;battre du projet de loi relatif &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire et notamment de l&rsquo;article 14 visant &agrave; &laquo; simplifier &raquo; la r&eacute;glementation sur l&rsquo;arrachage des haies.
Malgr&eacute; les d&eacute;clarations minist&eacute;rielles pr&eacute;sent&eacute;es comme plus vertes que vertes, l&rsquo;arrachage des haies se poursuit &agrave; un rythme soutenu : pr&egrave;s de 44 m&egrave;tres de haies disparaissent chaque minute, soit 23 000 kilom&egrave;tres par an.
Non content d&rsquo;assister passivement &agrave; la disparition des haies, le gouvernement soumet aux votes des parlementaires un droit &agrave; l&rsquo;arrachage, accord&eacute; par tacite acceptation par les pr&eacute;fets. Dans chaque d&eacute;partement bocager, l'administration pourrait avoir &agrave; traiter plusieurs milliers de dossiers par semaine &agrave; certaines p&eacute;riodes de l'ann&eacute;e !
Faute de moyens suppl&eacute;mentaires, il est certain qu&rsquo;une demande d&rsquo;arrachage formul&eacute;e par un agriculteur ne recevra aucune r&eacute;ponse du pr&eacute;fet dans le d&eacute;lai l&eacute;gal imparti, valant ainsi autorisation implicite.
Face &agrave; cette volont&eacute; de &laquo; simplification &raquo; qui n&rsquo;est autre qu&rsquo;un nouveau recul &eacute;cologique, Agir pour l&rsquo;Environnement lance l&rsquo;op&eacute;ration &laquo; Adopte un gland &raquo; en envoyant un gland &agrave; chaque parlementaire, afin de les inciter &agrave; adopter des mesures en faveur d&rsquo;une r&eacute;elle protection des haies et de leur biodiversit&eacute;.
<hr>
<h2>Contacts presse</h2>
<h3>Agir pour l'Environnement</h3>
<ul>
<li>Lucie PELOUS // Coordinatrice des campagnes Nature et Biodiversit&eacute;</li>
<li>Jacques CAPLAT // Coordinateur des campagnes Agriculture et Alimentation</li>
<li>St&eacute;phen KERCKHOVE // Directeur g&eacute;n&eacute;ral</li>
</ul>

Projet de loi relatif à la souveraineté alimentaire : opération « Adopte un gland »

Paris, le 15 avril 2024
Dans un rapport publi&eacute; le 18 mars 2024, la Commission europ&eacute;enne a mis en lumi&egrave;re une r&eacute;alit&eacute; pr&eacute;occupante : les &eacute;missions de CO2 r&eacute;elles des voitures neuves vendues apr&egrave;s 2021 d&eacute;passent largement les valeurs officielles de la norme d&rsquo;homologation WLTP, utilis&eacute;e &agrave; des fins r&eacute;glementaires par l&rsquo;Union europ&eacute;enne.
Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, sur un &eacute;chantillon de 600 000 voitures, l'&eacute;cart moyen observ&eacute; entre les &eacute;missions de CO2 r&eacute;elles des v&eacute;hicules immatricul&eacute;s en 2021, par rapport aux valeurs WLTP, &eacute;tait de 23,7 % (34,6 g CO2/km) pour les voitures essence et de 18,1 % (27,8 g CO2/km) pour les voitures diesel.
La pollution r&eacute;elle est donc d&rsquo;environ un cinqui&egrave;me plus &eacute;lev&eacute;e que ce que montrent les documents d'homologation officiels. Cette diff&eacute;rence est particuli&egrave;rement importante pour les v&eacute;hicules de luxe et les SUV, qui poss&egrave;dent d&eacute;j&agrave; des &eacute;missions plus importantes que les v&eacute;hicules traditionnels.
En ce qui concerne les v&eacute;hicules hybrides, annonc&eacute;s comme l'une des solutions au changement climatique, les &eacute;missions de CO2 r&eacute;elles &eacute;taient en moyenne 3,5 fois plus &eacute;lev&eacute;es (100g CO2/km) que celles du WLTP. Cela serait d&ucirc; au fait que les utilisateurs ne rechargent pas leurs v&eacute;hicules aussi fr&eacute;quemment qu&rsquo;initialement pr&eacute;vu, parcourent de plus longues distances et ne se soucient pas du prix du carburant, car les v&eacute;hicules hybrides sont souvent des v&eacute;hicules de soci&eacute;t&eacute;.
Agir pour l'Environnement demande que les constructeurs automobiles soient contraints d'afficher les valeurs r&eacute;elles d'&eacute;missions de CO2 produites par la Commission europ&eacute;enne, afin que les consommateurs ne soient pas tromp&eacute;s lors de l'achat de leur v&eacute;hicule.
<hr>
<h2>Contacts presse</h2>
<ul>
<li>Oliver CHARLES // Animateur des campagnes &Eacute;nergie, Climat et Transports</li>
<li>St&eacute;phen KERCKHOVE&nbsp;// Directeur g&eacute;n&eacute;ral d'Agir pour l'Environnement</li>
</ul>

Consommation réelle des voitures : vers un HybrideGate ?

Paris, le 12 avril 2024
Le ministre de l&rsquo;Industrie, Roland Lescure, vient d&rsquo;annoncer que la programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie (PPE) serait adopt&eacute;e par voie r&eacute;glementaire, via la publication d&rsquo;un simple d&eacute;cret. Cette annonce semble contrevenir aux dispositions l&eacute;gales inscrites dans la loi du 9 novembre 2019 relative &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie et au climat qui stipule en son article 2 qu&rsquo;&laquo; avant le 1er juillet 2023, puis tous les cinq ans, une loi d&eacute;termine les objectifs et fixe les priorit&eacute;s d'action de la politique &eacute;nerg&eacute;tique nationale pour r&eacute;pondre &agrave; l'urgence &eacute;cologique et climatique &raquo;.
Comme de mauvaise coutume depuis le plan Messmer, dont nous avons comm&eacute;mor&eacute; le 50e anniversaire r&eacute;cemment, la relance du nucl&eacute;aire &eacute;chappe &agrave; tout d&eacute;bat parlementaire et demeure le domaine r&eacute;serv&eacute; du chef de l&rsquo;&Eacute;tat.
Alors que cette PPE pourrait &ecirc;tre l&rsquo;outil actant la construction de 6 &agrave; 14 EPR, les parlementaires n&rsquo;auront pas leur mot &agrave; dire sur un projet industriel dont la facture pour 6 EPR2 s&rsquo;est d&eacute;j&agrave; envol&eacute;e de 21,4 milliards d&rsquo;euros, soit une augmentation de 46,5% en &agrave; peine 4 ans ! En prenant en compte les taux d'int&eacute;r&ecirc;ts, le co&ucirc;t total de la construction de seulement 6 r&eacute;acteurs se situerait aux alentours de 100 milliards d'euros.
Pour faire bonne figure, le ministre de l&rsquo;Industrie annonce que la Commission nationale du d&eacute;bat public (dont le minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;conomie souhaite la disparition) organisera un d&eacute;bat pour solde de tout compte.
Au regard des enjeux strat&eacute;giques, industriels, &eacute;conomiques et &eacute;cologiques d&rsquo;une relance du nucl&eacute;aire, Agir pour l&rsquo;Environnement appelle le gouvernement &agrave; renoncer &agrave; ce 49.3 r&eacute;glementaire.
<hr>
<h2>Contacts presse</h2>
<ul>
<li>Oliver CHARLES // Animateur des campagnes &Eacute;nergie, Climat et Transports</li>
<li>St&eacute;phen KERCKHOVE&nbsp;// Directeur g&eacute;n&eacute;ral d'Agir pour l'Environnement</li>
</ul>

Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) : un 49.3 réglementaire à 100 milliards d’euros ?

Paris, le 12 avril 2024
La phase d'enqu&ecirc;te publique concernant le projet de ferme-usine d'engraissement de 3 100 bovins (5 000 au total par an) en Limousin arrive &agrave; son terme. La mobilisation citoyenne est spectaculaire, avec plus de 10 000 contributions, dont la quasi-totalit&eacute; hostiles &agrave; ce projet. Le commissaire-enqu&ecirc;teur doit en tirer les cons&eacute;quences.
Le projet de ferme-usine port&eacute; par l'entreprise T'Rh&eacute;a sur les communes de Peyrilhac et Nieul est un cas d'&eacute;cole de la d&eacute;rive agro-industrielle : une ferme originelle d&eacute;j&agrave; trop gigantesque (1 500 vaches) pour trouver un repreneur individuel et qui est donc rachet&eacute;e par une entreprise agro-alimentaire, une course en avant dans la concentration pour une production bas-de-gamme destin&eacute;e essentiellement &agrave; l'exportation, des nuisances multiples pour l'environnement (accaparement et pollution de l'eau, maltraitance animale) et pour les riverains (ballet de camions, odeurs, bruit).
C'est &eacute;galement un exemple flagrant du divorce entre les int&eacute;r&ecirc;ts cyniques de l'industrie et ceux des populations rurales. Les habitant&middot;e&middot;s des communes concern&eacute;es expriment leur volont&eacute; de soutenir des paysans et des paysannes, mais leur opposition r&eacute;solue &agrave; cette agriculture pr&eacute;datrice, destructrice des milieux et de la vie sociale.
Gr&acirc;ce &agrave; la mobilisation locale et au soutien national de l'association Agir pour l'Environnement, l'enqu&ecirc;te publique pr&eacute;alable est un d&eacute;saveu cinglant : 11 000 contributions (l&agrave; o&ugrave; ce type de projet table en g&eacute;n&eacute;ral sur &agrave; peine quelques centaines) dont plus de 95 % expriment une opposition r&eacute;solue &agrave; cette aberration &eacute;conomique, &eacute;cologique et sociale. Pour Jacques Caplat, coordinateur des campagnes Agriculture et Alimentation au sein de l'association Agir pour l'Environnement, &laquo; le commissaire-enqu&ecirc;teur doit avoir le courage d'en tirer les cons&eacute;quences et de rejeter un projet &agrave; contresens de l'histoire &raquo;.
Le site agro-industriel pr&eacute;vu par T'Rh&eacute;a est en contradiction frontale aussi bien avec les besoins des populations locales qu'avec l'urgence &eacute;cologique plan&eacute;taire. Le local et le global s'accordent pour refuser les fermes-usines.
<hr>
<h2>Contact presse</h2>
<h3>Agir pour l'Environnement</h3>
Jacques CAPLAT // Coordinateur des campagnes Agriculture et Alimentation

Ferme des 3 000 bovins en Limousin : la voix des citoyen·ne·s sera-t-elle entendue ?

Paris, le 11 avril 2024
&Agrave; la suite des mobilisations agricoles du d&eacute;but d'ann&eacute;e, le gouvernement a affirm&eacute; que toutes les aides europ&eacute;ennes seraient vers&eacute;es avant la mi-mars. Il s'agit d'un pur mensonge, puisque ce calendrier a &eacute;cart&eacute; les aides &agrave; l'agriculture biologique et aux actions environnementales. Avec un cynisme rare, la France flatte l'agro-industrie et p&eacute;nalise l'agro&eacute;cologie.
Comment peut-on qualifier un gouvernement qui affirme, r&eacute;p&egrave;te et se glorifie dans tous les m&eacute;dias que toutes les aides agricoles europ&eacute;ennes ont &eacute;t&eacute; vers&eacute;es avant le 15 mars, alors que ce calendrier ne concerne que les aides directes productivistes mais pas les aides bio ni les mesures agro-environnementales ? M&ecirc;me le site officiel du minist&egrave;re de l'Agriculture pr&eacute;tend que ce paiement &laquo; avant le 15 mars &raquo; est &laquo; fait &raquo;. Il faut donc le dire, le minist&egrave;re ment froidement.
Les sp&eacute;cialistes ne sont pas dupes : les annonces minist&eacute;rielles visaient depuis le d&eacute;part les seules aides directes et consistaient &agrave; s'enorgueillir&hellip; du simple respect de la r&egrave;gle. Or cette r&egrave;gle ne concerne pas les aides environnementales, qui sont donc discr&egrave;tement escamot&eacute;es.
C'est ainsi que les agriculteurs les plus vertueux, engag&eacute;s en agriculture biologique ou dans la pr&eacute;servation des &eacute;cosyst&egrave;mes, n'ont toujours pas re&ccedil;u leurs aides europ&eacute;ennes 2024. Nous parlons pourtant bien ici de paysans et de paysannes qui ont fait des efforts particuliers pour le bien commun, ce qui leur a occasionn&eacute; des co&ucirc;ts suppl&eacute;mentaires. Pour Jacques Caplat, coordinateur des campagnes Agriculture et Alimentation au sein de l'association Agir pour l'Environnement, &laquo; le gouvernement paie rubis sur l'ongle les agriculteurs qui ne font aucun effort de solidarit&eacute; plan&eacute;taire (rente publique au b&eacute;n&eacute;fice du priv&eacute;) mais laisse tomber les agriculteurs qui ont engag&eacute; des frais pour le bien commun et la plan&egrave;te &raquo;.
En Bretagne, les agriculteurs biologiques et ceux des r&eacute;seaux engag&eacute;s dans la transition agro&eacute;cologique (Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, r&eacute;seau Civam, Eau et Rivi&egrave;res de Bretagne&hellip;) se mobilisent aujourd'hui pour exiger de l'&Eacute;tat qu'il restaure l'&eacute;galit&eacute; entre agriculteurs et assure le versement imm&eacute;diat des aides dues (rassemblement &agrave; 13h30 devant la pr&eacute;fecture de Rennes). Agir pour l'Environnement s'associe &agrave; cette mobilisation et ces demandes &eacute;l&eacute;mentaires. La tromperie a assez dur&eacute;.
<hr>
<h2>Contact presse</h2>
<h3>Agir pour l'Environnement</h3>
Jacques CAPLAT // Coordinateur des campagnes Agriculture et Alimentation

Versement des aides agricoles : certains paysans sont-ils moins égaux que les autres ?

Paris, le 2 avril 2024
Le ministre de l'Agriculture pr&eacute;sente mercredi au Conseil des ministres son projet de loi agricole. Ce texte frappe par son absence totale d'ambition en mati&egrave;re d'installations ou de transition agro-&eacute;cologique. Pire, il consacre une trajectoire d'industrialisation et de n&eacute;gation de l'urgence environnementale, c&eacute;dant &agrave; toutes les exigences cyniques des syndicats productivistes.
Le &laquo; projet de loi d'orientation pour la souverainet&eacute; agricole et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture &raquo; enfin publi&eacute; se r&eacute;v&egrave;le bien mal nomm&eacute;. Sa d&eacute;finition de la &laquo; souverainet&eacute; agricole &raquo; trahit la d&eacute;finition de ce terme au sein de l'ONU pour la r&eacute;duire &agrave; la &laquo; s&eacute;curit&eacute; alimentaire &raquo; m&acirc;tin&eacute;e de souverainisme suspect. Son volet &laquo; installation &raquo; se limite &agrave; des d&eacute;clarations d'intention sans objectif chiffr&eacute; (alors que la moiti&eacute; des agriculteurs vont prendre leur retraite dans la d&eacute;cennie) et la cr&eacute;ation d'un dipl&ocirc;me-gadget.
Mais il y a pire. Entre les lignes, ce projet consacre une d&eacute;rive obstin&eacute;e vers l'industrialisation. La cr&eacute;ation de &laquo; groupements fonciers agricoles d'investissements &raquo; permettra de lever des capitaux aupr&egrave;s des entreprises et des multinationales, pr&eacute;cipitant la fin de la paysannerie. L'attribution &agrave; l'agriculture du statut &laquo; d'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur &raquo; permettra de faire primer les int&eacute;r&ecirc;ts agro-industriels cyniques sur l'urgence environnementale. Une &laquo; d&eacute;claration unique &raquo; permettra &agrave; un agriculteur de d&eacute;truire une haie d&egrave;s lors que l'&Eacute;tat ne lui aura pas r&eacute;pondu dans un d&eacute;lai &agrave; fixer. Lorsqu'un projet agro-industriel sera entach&eacute; d'un vice de proc&eacute;dure, la justice pourra permettre la poursuite du &laquo; fait accompli &raquo; en ne stoppant qu'une partie du chantier au lieu de l'arr&ecirc;ter enti&egrave;rement en attendant le jugement. L'air de rien, tous les articles apparemment disjoints qui composent ce texte fourre-tout et confus tendent bien dans une direction commune : aucune ambition, mais un renoncement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;.
Ajoutons que le texte pr&eacute;voit d'ass&eacute;cher la dynamique paysanne, en obligeant les r&eacute;seaux dits &laquo; alternatifs &raquo; qui accompagnent aujourd'hui pr&egrave;s de la moiti&eacute; des installations (et en particulier la quasi-totalit&eacute; des installations innovantes et f&eacute;condes : agriculture biologique, circuits courts, diversification) &agrave; s'inf&eacute;oder &agrave; un &laquo; point d'accueil unique &raquo; g&eacute;r&eacute; par les Chambres d'agriculture c'est-&agrave;-dire le syndicalisme agro-industriel. En bridant la diversit&eacute;, cette centralisation aberrante et injustifi&eacute;e pourrait &agrave; elle seule consacrer la fin de toute innovation agro&eacute;cologique en France.
<hr>
<h2>Contact presse</h2>
<h3>Agir pour l'Environnement</h3>
Jacques CAPLAT // Coordinateur des campagnes Agriculture et Alimentation

Projet de loi agricole : des cadeaux à l'agro-industrie qui cachent mal une absence de vision

Communiqués de presse